Bénin – Il n’y a plus aucun doute, la liste électorale permanente informatisée (Lépi) rencontre de nombreuses difficultés dans le processus de sa réalisation. Conséquences, le fichier électoral est contesté, la délivrance des cartes d’électeur se fait dans la souffrance, l’impression des cartes d’électeurs toujours en cours, l’existence des doublons est une réalité; ce qui amène des citoyens à être détenteurs de plusieurs cartes, etc. Autant de dysfonctionnements qui se sont révélés au grand jour, entraînant le retard dans le processus et le report incontestable du premier tour de l’élection présidentielle dans notre pays. Ainsi, lors de la séance plénière du jeudi dernier à l’Assemblée nationale consacrant le vote de la proposition de loi dérogatoire sur la Lépi devant permettre aux nombreux citoyens délaissés dans le cadre de l’enregistrement biométrique, le superviseur général de la Cps-Lépi, Arifari-Bako, présent à l’hémicycle ce jour là, ne pouvait que donner des précisions par rapport au retard et aux dysfonctionnements qui s’observent depuis le début de ce processus. L’honorable Nassirou Arifari-Bako a tout simplement fait des aveux par rapport à tout ce qui se passe aujourd’hui et dont la plupart des politiques le rendent responsable. Au sein de l’hémicycle, lors des discussions générales, le superviseur général de la Cps-Lépi a précisé que c’est pour la première fois que le Bénin s’engage sur cette voix de la Lépi, pour vouloir justifier les difficultés rencontrées. Dans ses aveux, il montrera que si des problèmes sont nés au grand jour, c’est d’une part la faute des collègues qui ont voulu jouer à la politique de l’autruche. Il n’a pas manqué de dire toute sa reconnaissance aux deux anciens chefs d’Etat Emile Derlin Zinsou et Nicéphore Dieudonné Soglo pour avoir tenté de trouver un terrain d’entente. A en croire Arifari-Bako, ces irrégularités seraient, entre autres, dues aux personnels peu qualifiés des structures en charge de la réalisation de la Lépi, aux matériels peu performants et à plusieurs autres facteurs. Ce qui est le plus ahurissant est le fait que ce soit maintenant que le superviseur général de la Cps-Lépi révèle ces informations et non depuis qu’il en a établi le constat. Preuve que Arifari-Bako sommeillait sur un œuf pourri tout en étant conscient d’y pousser malgré tout le peuple vers le décor et aujourd’hui on constate le pire.
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