Il n’est plus rare de trouver des forces de l’ordre en faction aux carrefours des grandes artères des grandes villes. Ils y sont pour la prévention et le maintien d’éventuels troubles en cette période très sensible que traverse le pays. Leur mission est d’assurer la sécurité des populations et non de les intimider. En effet, par la tension qui règne en permanence depuis quelques semaines après le scrutin présidentiel, source d’agitations de contestations et d’affrontements, les forces de l’ordre n’ont pas hésité à violenter les paisibles populations qui marchaient pour dénoncer des fraudes et contester les résultats. Circuler à des heures tardives relève en cette période d’un parcours de combattant dans la ville de Porto-Novo, puisque les hommes en uniforme déployés dans la ville fouille tout le monde au corps, même l’ordre est intimé parfois aux usagers d’enlever les chaussures. Beaucoup se sentent humilier. Les populations semblent fatiguées de côtoyer les chars et d’autres armements de guerre garés au cœur des grandes villes. Il faut reconnaitre par ailleurs que cet état de chose peut inciter les populations à se révolter pour dire non à la militarisation à outrance des villes, non aux fouilles humiliantes. Les autorités en charge de la sécurité du pays sont appelées à revoir leur stratégie pour éviter la frustration qui pourrait dégénérer en des débordements dans les rues et pour finir en des répressions sanglantes des forces de l’ordre qui dictent leur loi.
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