L’Un dénonce la légitimation de la fraude

Bénin – Mettre fin à la polémique suscitée par les résultats provisoires de l’élection du 13 mars dernier. Tel est le but de la conférence de presse tenue ce mercredi au siège de communication de l’Union fait la Nation, par certains responsables de ce regroupement politique.

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72 heures après le scrutin présidentiel, le mercure monte d’un cran au sein de l’Union fait la Nation. Elle l’a fait savoir à travers les interventions de quatre responsables. Notamment, les ministres Théophile Montcho et Gaston Zossou, les honorables Eric Houndété et Edmond Agoua. Dans son exposé liminaire, l’ancien ministre Théophile Montcho s’est appesanti sur la manière dont les élections ont été organisées. Il pense que chacun doit respecter les résultats de ce processus électoral qui est, d’après les observateurs internationaux, bien organisé. A contrario, l’Un a noté des choses extrêmement graves au cours de ce scrutin dont «personne ne connait ni le nombre exact de bureaux de vote, ni d’électeurs, encore moins de votants», a ajouté le conférencier. «Dire que le candidat Boni Yayi a cinquante quatre pourcent des suffrages exprimés est un hold-up électoral et il faut décourager une chose pareille», a affirmé le ministre. En ce qui concerne la Lépi, il estime que la seule avancée est qu’il y a des photos et on refuse aux vivants de voter. Pour appuyer ses propos, il a donné l’exemple de la commune d’Aplahoué, commune dans laquelle plusieurs personnes n’ont pas pu exprimer leur droit de vote à cause de l’indisponibilité des fiches d’enregistrement biométrique. Le constat est très amer à Tchaourou. Pour 17154 personnes  inscrites sur la liste, il y a été noté 18043 au titre du nombre de votants. Des exemples du genre existent à foison dans le Borgou et l’Union n’acceptera jamais cette accréditation de la fraude par Yayi.

 

Pour Eric Houndété, la situation actuelle est plus que préoccupante, pendant  que le camp adverse a opté pour la fraude. Il a fustigé le rôle joué par les observateurs qui ont pris sur eux la responsabilité de déjeuner avec le gouvernement de Boni Yayi enfin de mission. Il est revenu par ailleurs sur l’incident qui s’est produit à la Céna le mardi dernier où, des cantines entières sont parties du Borgou et ont fait les 445 kilomètres ouvertes, sans avoir été scellées, ni cadenassées. La conséquence d’une telle chose est que les résultats sont falsifiés et il sera très difficile de faire croire au contraire.

Le ministre Gaston Zossou martèle que la résistance sera totale. Il préconise que l’Union repartira sur le terrain avec une bonne pédagogie pour appeler le peuple à monter la garde. Pour finir, il affirme que tout se passera dans la douceur, précisant que si un garçon était invité sur le terrain de la virilité, il répondra.

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L’honorable Edmond Agoua a profité de cette séance pour livrer les résultats des fraudes massives dont il a été témoin dans les Collines et plus précisément dans la commune de Ouessè. Pour convaincre l’opinion, il a fait venir deux éléments de la Cec Ouessè pour en témoigner.

La Céna a, elle aussi montré son vrai visage, hier. Et pour cause. Certains journalistes ont été décrétés persona non grata par les forces de l’ordre en faction sur les lieux. Au même moment, ceux de l’Ortb ont accédé librement à l’institution et y proclamaient en direct les résultats. Chose curieuse, le chargé de la communication de l’institution, Honorat Adjovi, a qui la question a été posée par Wabi Boukari de l’Ortb, sur les grandes tendances, n’a pas été en mesure de donner lesdits résultats, arguant de ce que les données disponibles n’ont été compilées qu’à 35%. Cela n’a guère émoussé l’ardeur de notre journaliste qui a aussitôt enchainé avec des chiffres venus, d’on ne sait où. Cette situation ajoutée à celle du vol de cantines a révolté les populations de Cotonou qui ont effectuées massivement le déplacement pour fustiger cet état de chose. Il est par ailleurs indiqué de s’interroger sur le rôle de la Haac qui s’est illustrée dans la sanction des organes de presse. Elle serait par là même en train de laisser sciemment le serpent pour taper l’herbe.

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