Présidentielle de mars 2011: la guerre des chiffres

Au lendemain de l’élection présidentielle du 13 mars dernier, une certaine presse n’a pas attendu la fin des dépouillements avant de proclamer la victoire par K.O du président-candidat Boni Yayi. Cette information est relayée par les partisans du candidat Boni Yayi qui visiblement voyaient leurs chances de rempiler fondre comme neige au soleil. Chose curieuse, le vendredi dernier, sans attendre la fin des travaux de la cellule informatique, le Président de la Céna, Joseph Gnonlonfoun, decide d’annoncer à la face du monde la victoire par K.O de Boni Yayi. Le débat s’annonce âpre, dans lequel Me Adrien Houngbédji et la coalition qui le soutient veulent reprendre leur place et toute leur place. Sans faiblesse. Il l’a fait savoir à travers une déclaration donnée, dans l’après midi de ce samedi au siège de sa cellule de communication.

Même s’il reste un long chemin à parcourir pour que se normalise véritablement la vie politique béninoise, les signes d’espoir et de changement s’amincissent. Après 20 ans de renouveau démocratique, le pays donne à la face du monde un spectacle assez ahurissant. La goutte d’eau qui a fait déborder le vase est la proclamation de la victoire par K.O au profit de Yayi par le Président de la Céna vendredi dernier. En réponse à cette «boutade», Adrien Houngbédji a indiqué que depuis l’avènement du renouveau démocratique, notre pays en est à sa cinquième présidentielle et pense que Boni Yayi vient de s’autoproclamer président alors qu’aucun chiffre n’a été communiqué par les structures ayant en charge leur traitement. Joseph Gnonlonfoun aura donc sorti tout seul les chiffres donnant la victoire à Yayi au premier tour. Aux dires du conférencier, le Vice-président de la Céna et les structures ont confirmé l’imposture et la forfaiture du président de la Céna, qui a volé la victoire à l’Union fait la nation. Il a ajouté qu’après avoir mis hors système la Lépi des citoyens, il fait bourrer des urnes parvenues à la Céna ouvertes, non scellées et en violation des délais légaux de convoyage. Me Houngbédji a, pour finir, présenté le Bénin comme le phare de la liberté pour toute l’Afrique et croit ne pas renoncer à ses acquis accumulés au prix de longues et dures épreuves. Il a, avant de réclamer son dû, appelé ses compatriotes à l’espoir et à la sérénité. C’est dire que la guerre des chiffres a déjà lieu qui fera très mal, dans un camp comme dans l’autre. Celui de Yayi s’arme donc de grandes manœuvres en vue de la reconquête de la Marina.

Publicité

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Publicité



Publicité