La Cstb entame seule sa grève

(Défection chez les autres centrales?)
Une grève de 72 heures renouvelable par tacite reconduction,  du mardi 05 avril 2011 à minuit au jeudi 07 avril 2011 à 00 heure. C’est la nouvelle décision prise  par  la Confédération syndicale des travailleurs du Bénin (Cstb) qui entre en vigueur, dès ce jour.  L’organisation syndicale que dirige Gaston Azoua revendique, entre autres, la cessation sans condition de toute attaque contre les libertés démocratiques et, dans la même veine, la suppression de la décision d’interdiction des marches ; la cessation de la précarité de l’emploi dans toute l’administration publique en rétablissant les contractuels, les communautaires, les agents occasionnels licenciés et ou sans contrats  dans leurs droits ; la cessation du bradage des entreprises publiques ; l’élection et la révocabilité des responsables de tous les services publics (DG, DT, autres directeurs et coordinateurs, chefs services etc…)

Une grève générale devant impliquer plusieurs centrales et confédérations syndicales, prévue pour démarrer ce même mardi, n’aura plus lieu, selon certaines sources. Des centrales y auraient renoncé en fin de semaine, alors que quelques jours plus tôt, elles seraient très déterminées à l’organiser. L’objectif principal de cette vaste grève était de manifester le mécontentement des travailleurs béninois contre ce qu’ils qualifient de «hold-up électoral», à l’occasion de la dernière présidentielle. Les secrétaires généraux avaient même tenu plusieurs séances pour que  ladite grève connaisse un succès sans pareil, selon d’autres sources proches de la Bourse du travail. En cette veille de l’investiture du président Boni Yayi dont le mandat vient d’être renouvelé, cette grève générale était considérée comme une action phare dans le rang des syndicats. Certains susurrent que  la défection qui va s’observer à propos de cette grève générale serait due à des manœuvres du camp Yayi  auprès de quelques secrétaires généraux de centrales syndicales pour les en dissuader.  Cette grève qui consistera à paralyser toute l’administration publique béninoise ne manquerait  pas de perturber l’investiture de demain. Elle pourrait aussi créer des ennuis majeurs au démarrage du  second mandat de Boni Yayi.q

Publicité

 

Motion de grève de la Cstb

A

MONSIEUR LE MINISTRE DU TRAVAIL ET DE LA FONCTION PUBLIQUE

Publicité

COTONOU

– Considérant les derniers évènements politiques dans notre pays, principalement liés à la mascarade électorale ;

– Considérant que cette mascarade électorale plonge notre pays dans un chao total et entame dangereusement le capital démocratique et le peu de liberté obtenus de hautes et héroïques luttes ;

– Considérant les graves menaces qui pèsent sur les travailleurs et le peuple du fait du coup d’Etat électoral perpétré par le camp YAYI BONI-DOSSOU Robert-GNONLONFOUN ;

– Considérant que tous ces agissements n’ont pour seul but que de museler le peuple et l’empêcher d’obtenir la satisfaction des revendications essentielles des travailleurs, revendications déjà piétinées par le gouvernement de YAYI BONI au cours de son mandat.

La Confédération Syndicale des travailleurs du Bénin :

1- Dénonce le hold-up électoral par BONI YAYI dont le but est d’enraciner le fascisme au Bénin, de taire toute velléités de contestation afin d’enterrer à jamais nos légitimes revendications ;

2- Dénonce et condamne la décision du Ministre de l’Intérieur d’interdire toute manifestation de rue dont l’objectif est de contester les résultats du scrutin électoral ;

3- Condamne l’attitude du gouvernement à ne pas satisfaire les différentes revendications des travailleurs pourtant justes et légitimes.

A ce titre :

Déclenche une grève de 72 heures renouvelable par tacite reconduction du mardi 05 avril 2011 à minuit au jeudi 07 avril 2011 à 00 heure en vue de la satisfaction des revendications ci-après :

a- La cessation sans condition de toute attaque contre les libertés démocratiques et dans ce sens la suppression de la décision d’interdiction des marches.

b- La cessation de la précarité de l’emploi dans toute l’administration publique en rétablissant les contractuels, les communautaires, les agents occasionnels licenciés et ou sans contrats  dans leurs droits ;

c- La cessation du bradage des entreprises publiques ;

d- L’élection et la révocabilité des responsables de tous les services publics (DG, DT, autres directeurs et coordinateurs, chefs services etc.)

e- La sortie des actes administratifs concernant les divers avancements, reclassements, nomination et la prise en compte des listes d’aptitude ;

f- La prise de dispositions urgentes en vue de l’achèvement du processus de reversement en cours ;

g- La révision des différents statuts particuliers partout où les travailleurs l’exigent ;

h- L’affectation d’un coefficient indiciaire  égal à 2 pour toutes les catégories ;

i- La suppression de la TVA sur la consommation de l’eau et de l’électricité.

Ces revendications ne sont pas limitatives. Il appartiendra aux différents secteurs de les monnayer et de les adapter.

Seul le gouvernement sera tenu responsable des déconvenues qui adviendraient s’il s’entêtait à ne pas satisfaire ces revendications.

Fait à Cotonou, le 29 mars 2011

Le Secrétaire Général Confédéral

Gaston K. AZOUA.-

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Publicité