Législatives: les erreurs de la mouvance, un bénéfice pour l’opposition

Sitôt les lampions de l’investiture de Boni Yayi éteints que tous les regards sont tournés vers les élections législatives. Comme toutes les consultations électorales, les législatives livrent déjà leur lot d’incohérences. En ligne de mire, la politique de «chacun pour soi» qui prévaut actuellement au sein de la mouvance présidentielle. Situation profitable à l’opposition, si elle sait se réveiller tôt de son lourd sommeil. Il a suffit que la Céna livre son verdict pour que le peuple s’aperçoive de la division qui règne au sein des partisans de la mouvance présidentielle. Cette division est liée notamment à la flopée de listes présentées à la Céna par les partisans du chef de l’Etat. Certaines de ces listes sont rejetées par l’institution. De sources dignes de foi, on apprend que les sbires de Boni Yayi auraient présentés une dizaine de listes, montrant à la face du monde qu’ils vont aux élections législatives en rangs dispersés. Une aubaine pour les opposants qui devraient profiter de cette faille des «mouvanciers» qui partent aux législatives, potentiellement affaiblis.

En effet, les élections législatives se distinguent de l’élection présidentielle par le mode de scrutin qui n’est pas le même. Ici, le mode de scrutin relève de la représentation proportionnelle qui ne tolère pas les émiettements de voix dans un camp. L’opposition est, il faut le reconnaitre, restée soudée malgré tout mais ses actions sont moins perceptibles, ces derniers temps sur le terrain. On croirait qu’elle s’est donnée du répit pour reprendre du muscle. Mais elle a tout intérêt à mettre les bouchées double lors de la campagne pour ratisser large et obtenir une majorité consolidée à l’Assemblée nationale. Ce qui lui permettra d’avoir un droit de regard sur la gouvernance du pays sous ce «dernier mandat» de Yayi. Aussi cette majorité peut aider l’opposition à contrecarrer toute velléité de révision de la Constitution allant dans le sens de la modification des articles 42 et 44. A cet effet, l’opposition doit prendre le taureau par les cornes et éviter la réédition de l’échec par K.O. Elle devrait profiter de la situation de désunion au sein des forces cauris pour renverser la vapeur et rendre leurs acteurs mouvanciers groggy debout. On parlerait ainsi de match nul entre les deux camps.

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