Crime de sang: sa belle-mère assassinée, il rentre en cavale

Bénin – Entré dans les bonnes grâces d’une fille dont il entend demander la main en noces, un individu qu’on dit  notoirement connu des services de police a entrepris, avec succès, de faire assassiner la mère de sa financée. Le bras armé ayant exécuté le crime est, depuis peu, passé aux aveux. Et, en conséquence, croupit en prison où il lime ses dents contre les barreaux de la maison d’arrêt de Cotonou.

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Les enquêtes se poursuivent afin de déterminer les mobiles, les tenants et aboutissants de l’assassinat crapuleux dont l’âme de la victime crie vengeance. Cette dernière, selon les renseignements de sources proches de la police, vivait seule dans sa maison dont la charge de la protection est confiée au fiancé de l’une de ses deux filles, toutes vivant en France.

Le  présumé auteur du crime avait pour responsabilité d’assister sa feue «belle-mère», une très riche femme d’affaire, entretemps devenue grabataire et incapable de continuer à exercer ses activités. Il lui revenait, à ce titre, de prendre toutes dispositions utiles en vue de s’assurer du bien-être de la «vieille» et d’en rendre compte à qui de droit.  Pendant des mois, le «gendre» a su assumer sa charge, en bon gérant, gagnant la confiance de tous dans sa belle-famille, jusqu’au jour où… les démons du crime lui sont monté à l’esprit, en lui intimant l’ordre de faire exécuter son vil dessein et de faire passer la dame dans l’au-delà. De sources dignes de foi, l’homme entreprend dès lors de s’appuyer sur le gardien de la maison pour atteindre son objectif. Et le forfait fut commis.

L’autopsie révèle un assassinat par strangulation

Des jours passèrent et plus personne n’avait plus des nouvelles de la dame. Dans le voisinage, des gens commençaient à s’inquiéter du silence -qui se faisait lourd- d’une femme dont on entendait habituellement la voix par-dessus les murs de sa concession et en ont déduit qu’il a pu se passer quelque chose de louche avec elle. Comme pour vérifier, certains ont poussé leur curiosité en s’enquérant, auprès du gardien de sa maison, de l’état de santé de la dame dont ils connaissaient la fragilité. Sans obtenir une réponse rassurante. Le gardien n’avait de cesse de répliquer que la dame était toujours là et qu’elle se portait bien. A ses  deux filles qui voulaient, elles aussi, avoir des nouvelles de leur mère, le «gendre», un certain Soulé Abassi, répondait sans varier que «la vieille» était un peu fatiguée et avait besoin d’un peu plus de repos. Ses jours ne seraient donc pas en danger. La mayonnaise a pris. Pendant un temps. Mais pas pour longtemps. Puis, les soupçons qui se faisaient insistants ont fini par pousser les habitants du quartier à alerter les agents de l’ordre. Des enquêtes ont immédiatement été diligentées. Le corps est retrouvé et soumis à une autopsie qui a révélé que la richissime femme d’affaire est morte étranglée. Les mêmes enquêtes menées par le Commissariat central de Cotonou, sous le commandement du célèbre et jeune commissaire de la ville, Louis-Philippe Houndégnon, ont a abouti à la mise aux arrêts du gardien de la maison, lequel à cédé en révélant le nom de son commanditaire. Interpelé, puis conduit devant le procureur de la République près le tribunal de 1ere instance de Cotonou, l’homme est aussitôt remis en liberté. Pour dit-on, défaut de charge. Sans demander son reste, il prend le large et à l’étape où en sont les investigations, il est introuvable. C’est qu’entretemps, le dossier serait parvenu aux oreilles du chef de l’Etat qui, lui, serait rentré dans une de ses colères noires contre le procureur de la République. Boni Yayi aurait ordonné que les responsables et tous les autres suspects impliqués dans l’exécution du crime soient retrouvés morts ou vifs.

A suivre.

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