Si certaines revendications comme celle relative à l’indexation sur salaire au profit des agents du ministère des finances et de l’économie ont été récemment acquises, le gouvernement a encore du pain sur la planche avec les travailleurs béninois. Dans les milieux syndicaux, de nouvelles grognes apparaissent déjà et visent à perturber encore l’administration publique.
Tout comme l’ambiance vécue avant la période des élections présidentielle et législative. On se rappelle qu’à l’époque, plusieurs catégories de travailleurs étaient en effervescence avec à la clé, une plate forme revendicative bien cousue. Dans le lot, les agents de la santé exécutaient des grèves effrénées sans service minimum et n’entendaient céder sous aucune pression ou négociation. Ils revendiquaient, entre autres, l’augmentation de la prime de risque avec une rare détermination qui faisait craindre le pire dans ce secteur si sensible. Des enseignants, pour leur part, grognaient également pour la revalorisation de la fonction enseignante. Ceux-ci étaient visiblement irrités par la façon dont leurs homologues d’université ont eu plusieurs revendications satisfaites sans que les secteurs secondaire et primaire ne soient pris en compte. Selon le secrétaire général de la Fédération des syndicats de l’éducation nationale, la revalorisation de la fonction enseignante devrait être faite en bloc pour tous les enseignants et non par secteur d’enseignement. Aujourd’hui plus qu’hier, le gouvernement continue d’enfoncer le clou avec les très récentes dérives policières à Natitingou, où l’un des manifestants a été tué et trois autres grièvement blessés. Il est évident que ce dernier drame fera renaître une nouvelle crise entre les travailleurs et le gouvernement. C’est pour dire que le bout du tunnel est encore très loin.
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