Ils ont un nom célèbre : «Gay-man». Et sont pour la plupart de jeunes scolaires qui brassent déjà de grosses sommes d’argent. Des élèves des classes de 3ème, seconde, première et même terminale. De faux vendeurs de presque tout sur la toile mondiale. Le phénomène évolue à une vitesse de lumière, malgré les dénonciations qui se font au jour le jour. Dans le lot, nombreux sont déjà propriétaires de belles villas, des appartements de luxe, construits notamment dans les périphéries de Cotonou. D’autres ont pu s’acquérir de belles voitures.
Ils sont pourtant encore sur les bancs pour la plupart et donnent désormais peu de crédits à leurs études. Les classes sont très peu fréquentées au profit des nombreux cybercafés de Cotonou. Certains parmi eux arrivent à entrer en complicité avec des autorités locales, moyennant de fortes sommes d’argent, pour assurer une certaine couverture, à l’abri de leurs vrais géniteurs. La mode est en tout cas de règle, à Cotonou, où plusieurs jeunes élèves pensent de plus en plus que leur salut est dans la cybercriminalité. Ceux qui n’arrivent pas encore à décrocher un «gros pactole» se ruent sur les nouvelles motos en vogue : les derniers types de Djènana, Drem et consorts. D’autres encore s’investissent dans l’alcool, les «show» en boites de nuit, dans les grands restaurants de la place ou ailleurs. Ils ne passent plus inaperçus dans les cybercafés. Souvent très concentrés devant les écrans d’ordinateurs ou apparaissent régulièrement des images de véhicules de plusieurs gammes. C’est la filière la plus porteuse, raconte-on. De l’autre côté de l’océan atlantique, des français, anglais, allemands, suisses et autres européens encore naïfs, échappent rarement à leur piège, tellement ils y mettent les ingrédients nécessaires. De l’arnaque grandeur nature qui débouche sur des transferts de fonds destinés à l’achat de ces fameux véhicules que les demandeurs ne reçoivent hélas jamais. Toute une stratégie et des pressions interminables visant à emballer le pauvre blanc cocu dans le coup. Ainsi est en marche la cybercriminalité au Bénin depuis plusieurs années déjà. Quand aux mesures répressives nécessaires, rien de vraiment sérieux à ce jour. La police nationale ne dispose pas encore les moyens nécessaires et adéquats, justifient des sources policières.
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