Distractions abusives dans le monde scolaire: les jeux Vidéo avant les études?

L’avènement des  jeux vidéo sur le marché électronique béninois fait beaucoup d’heureux, du côté des promoteurs et autres vendeurs. Les jeunes aussi  ne s’en plaignent guère. Ils y consacrent souvent beaucoup de temps au détriment des études. A Cotonou,  on appelle vulgairement salle de jeux, ces endroits où les adolescents viennent se distraire. A l’intérieur, des Playstations 1 et 2, des Ps 3 ou Xbox, tous connectés à deux ou trois  télévisions de 35 à 40 pouces parfois. Aussi, on note dans ces salles une configuration de chaises ou de bancs, disposés comme dans une salle de classe. Devant chaque poste, deux challengers s’opposent sous les regards admiratifs d’une assistance en euphorie. « J’aime  bien Playstation. Alors je viens jouer tout le temps quand j’ai une pièce », s’égaye  Franck,  un fidèle des salles de jeux, adolescent d’environ 12 ans. A  la question de savoir s’il est régulier aux cours, son regard se promène dans tous les sens. Hésitation.

Le  phénomène  est saisissant dans certaines ruelles de la ville de Cotonou. Il suffit de passer devant l’une des salles, et on se croirait dans les gradins d’un stade de football. Des  cris, hurlements, commentaires sur certains joueurs  de renommée internationale tels que Eto’o Fils, Didier Drogba se mélangent dans un tohu-bohu général. Des  disputes s’ensuivent parfois et finissent à queue de poisson. Le jeu de prédilection de ces jeunes hormis les jeux de combats, reste le football. Ici,  les matchs sont commentés par l’appareil même comme dans une «Champions ligue» européenne, ou encore,  à un mondial de foot. La différence entre ces matchs de football que l’on retrouve dans ces jeux, est difficilement faisable avec de vrais matchs. C’est donc sans doute ce côté-là qui doit attirer ces jeunes, qui en ont finalement fait un passe temps favori. « Moi,  pour éviter que mon fils aille dans ces salles de jeux qu’il aime tant, j’ai fait installer sur mon PC des jeux de ce genre où il trouve son compte. Là je suis au moins sûr qu’il est régulier aux cours puisqu’il sait qu’à n’importe quel moment il peut jouer à ses jeux, mais à la maison!» laisse entendre  Prudence, une parente d’élève. Le  mal est que certains d’entre eux s’amusent à jouer  durant les heures de pause, entre midi et 15h au prix de 100f pour 30 mn. D’autres oublient même parfois, de repartir aux cours,  tellement la concentration y est à un point élevé. Les rendements à l’école ne manquent pas de chuter dans ce cas.  Aussi, dans la plus part du temps, ils peuvent pousser l’enfant à  voler des pièces de monnaie de ses parents, afin de satisfaire à son besoin de jouer.  Il serait donc préférable pour les parents de renforcer le contrôle de leurs enfants. Ils ne sont plus trop réguliers aux cours à cause des jeux vidéo. On a là aussi une autre source d’échec scolaire chez les adolescents, qui n’est pas encore bien perçue par les parents; quand on sait que ce nouveau système de commerce n’est pas prêt de fermer les  portes.

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