Formation du prochain gouvernement: Yayi à la recherche des bons grains

Bénin – Majorité parlementaire en poche, l’air serein, le Chef de l’Etat engage les consultations pour la formation du premier gouvernement de son second quinquennat. Dans les coulisses de la Marina, les prétendants au titre se bousculent, activent leurs réseaux. Yayi, quant à lui, entretient le suspense et continue toujours de chercher les bons grains.

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Après la pluie, le beau temps. C’est un Chef de l’Etat assez tranquille qui a entamé depuis quelques jours les tractations pour  la formation de son prochain gouvernement. Après la menace de l’opposition pendant la période des campagnes, le Chef de l’Etat peut se frotter les mains. Il ne sera plus contraint à tendre la main à des formations politiques de l’opposition avant de former un gouvernement dans le souci de colmater les brèches pour obtenir une majorité parlementaire étriquée.  Il a désormais les coudées franches pour former son gouvernement. C’est pourquoi, le Chef de l’Etat ne se met aucune pression. Depuis son investiture le 06  Avril à Porto Novo, il n’a cessé de clamer qu’il voulait d’un gouvernement  composé de technocrates et de cadres chevronnés. Pour faire un bon travail et ne pas tomber le piège des « chasseurs de poste ministériel », le Chef de l’Etat s’est assigné quelques principes. Le premier, c’est que tous les ministres élus députés doivent être maintenus dans le gouvernement. Tous, en dehors peut être d’un ou deux, qui sont un peu en froid avec le Chef de l’Etat. Le second principe, c’est que les deux ministres d’Etat Pascal Irénée Koupaki et Issifou Kogui N’Douro, reconnus comme le socle du gouvernement, devaient être maintenus. Seulement que l’option de nomination d’un premier ministre, qui va coordonner les actions de tous les autres  ministres commence à se refroidir. A ces deux technocrates qui ont fait leurs preuves pendant cinq ans, Boni Yayi envisage ajouter un autre de la même carrure. Selon les indiscrétions, il devrait provenir de l’extérieur, homme de grande compétence rompu à la gestion des affaires publiques et jouissant d’un carnet d’adresse international assez fourni. Plusieurs sources et missi dominici auraient recommandé au Chef de l’Etat la personne de Zul kilf Salami, actuellement en poste à Bangui où il officie comme ministre d’Etat auprès du président François Bozizé. Un autre nom gardé secret par le Chef de l’Etat circule et semble même avoir plus de chance que le premier. Le troisième principe concerne l’entrée au gouvernement de farouches militants Fcbe et des fidèles des fidèles qui se sont faits bien remarqués lors des dernières élections. A ce niveau Yayi serait très intéressé par l’entrée des femmes et des jeunes qui ont travaillé d’arrache pied pour sa victoire par K.o au premier tour. Enfin, dernier principe, l’entrée au gouvernement de quelques parents. On cite le fils aîné du Chef de l’Etat Naser Yayi mais aussi le beau frère Marcel de Souza qui a fortement mouillé le maillot lors de la présidentielle. Tous ceux-ci devaient venir prendre la place des ministres sans grande influence politique, et qui, plus est, n’ont pas une grande influence technique sur le gouvernement. Il devait aussi réduire le nombre de portefeuilles à moins de 27 ans à cause des difficultés financières que connaît notre pays actuellement.

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