Internet au Bénin : Brouille entre Benin Telecoms et le Port de Cotonou

Depuis deux semaines, les populations béninoises sont privées de l’accès à Internet. La cause, comme on le saura plus tard, en est la section, par l’ancre d’un navire, de la fibre optique par laquelle passe la connexion qui relie, non seulement le Benin à la toile mondiale mais aussi les autres pays de la sous-région au reste du monde.

C’est un coup dur pour Benin Telecoms. Depuis le mardi 10 Mai, la fibre optique qui permet l’accès à la connexion Internet et aux appels internationaux a été sectionnée par l’ancre d’un navire, à 16 Km au large de nos côtes. La situation n’est pas du tout du goût des responsables de Benin Telecoms Sa. Selon eux, c’est un manque de vigilance des responsables de la capitainerie qui est à la base de cette section. La vigie du port de Cotonou devait surveiller les positions des navires et intimer l’ordre de ne pas se hasarder dans cette zone où l’infrastructure très onéreuse est installée. Ce qui n’est pas le cas. Les responsables du Port de Cotonou ont fait preuve de négligence notoire, surtout que c’est la deuxième fois que ce genre d’accident se produit sur le même équipement. La réparation coûtera plus de 200 millions de nos francs, une équipe de techniciens en maintenance ayant quitté l’Afrique du Sud. Les responsables de Bénin Télécoms entendent amener ceux du Port à prendre leurs responsabilités et surtout à payer une partie de cette somme colossale. «S’ils ne réagissent pas, nous pourrions amener l’affaire devant la justice», affirme un responsable de Bénin télécoms. La réparation est actuellement en cours aux larges de Cotonou et dans quelques jours la connexion à Internet pourra être encore possible avec le Bénin, le Togo, le Niger… Cette section crée d’énormes problèmes à l’économie nationale, notamment de lourds préjudices sont causés aux banques, les importations et les négociations commerciales tournent partout au ralenti. Mais pour parer au plus pressé, Benin Telecoms a  négocié la connexion auprès du Nigeria et de la Côte d’Ivoire, en attendant le retour à la normale, les jours et semaines à venir.

Publicité

 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Publicité