Lettre ouverte du syndicat national des des professionnels des médias du Bénin (SYNAPROMEB) aux nouveaux députés

Mesdames, Messieurs, Chers Honorables Députés,
Ce jour consacre votre entrée en fonction en qualité de législateur de la République du BENIN. Du coup, votre appartenance à la deuxième institution de notre pays vous confère des droits mais également des devoirs. Chers Honorables, votre investiture intervient aux lendemains de la mémorable marche des professionnels des médias. Ce mardi 12 Avril 2011, tous ensemble et préoccupés par les atteintes graves portées à la liberté d’expression (bastonnade en règle des acteurs des médias, intimidations, etc.), sans distinction, les professionnels des médias avaient (rappelons-nous) crié leur ras-le-bol face à des pratiques peu recommandables. Le journalisme est pourtant appelé «quatrième pouvoir» pour le rôle de transparence qu’il est censé avoir au sein d’une démocratie, jouant un rôle crucial dans la mise en oeuvre de différentes libertés publiques, dont la liberté d’expression. Le journalisme n’est pas de la fiction. Il demeure en effet un travail de reportage en se tenant à des faits, et l’auteur est la source principale.

La liberté de la presse est l’un des principes fondamentaux des systèmes démocratiques qui reposent sur la liberté d’opinion, la liberté mentale et d’expression. Ainsi, l’article 11 de la Déclaration française des droits de l’homme et du citoyen de 1789 dispose: «La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l’Homme: tout Citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre à l’abus de cette liberté dans les cas déterminés par la Loi.» Il nous apprend que le droit le plus précieux de l’homme est la libre communication des pensées et des opinions. Déjà, aux yeux de certains observateurs, la liberté des médias béninois est apparue réduite depuis l’accession au pouvoir présidentiel de Boni YAYI en Avril 2006. Pour justifier cet état de chose ces observateurs citent entre autres, le recul constant  du Bénin au classement de Reporter Sans Frontière (RFS), la question de l’accès à  l’Office de Radiodiffusion et de Télévision du Bénin (ORTB) le service public, la question des contrats occultes et surtout la guerre entre la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication (HAAC) et l’Exécutif au sujet de l’attribution de nouvelles fréquences etc…  Au  Bénin, la sixième législature doit pouvoir relever le défi de la codification de la noble profession de journalisme.

Publicité

En conséquence, le SYNAPROMEB appelle de tous ses voeux à l’avènement d’un code de l’information et de la communication en République du Bénin. Un code qui doit  regrouper dans un premier temps la législation éclatée, parfois contradictoire et même désuète, qui gouverne le secteur. Et dans un deuxième temps, assurer à l’entreprise de presse un statut particulier.

Ce code de l’information et de la communication novateur se doit d’apporter des solutions aux préoccupations telles:

– La loi sur la régie publicitaire;

– La question de l’incompatibilité de la fonction de journaliste et de chargé de relation publique;

Publicité

– La question de la convention collective

– La question liée aux avantages de la carte de presse

– L’accès aux sources d’information

– Le défi de la numérisation

– La loi sur l’entrée dans la profession

– La prise en compte des nouveaux médias (Internet, réseaux sociaux)

A ce prix, le SYNAPROMEB reste convaincu que le Bénin échappera à la liste des pays prédateurs des libertés de la presse.

Vive la démocratie

Vive les libertés de presse

Vive le Bénin

le Secrétaire Général National

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Publicité