Nouvelles menaces d’inondations: l’alerte des sapeurs pompiers à 4 communes

Cotonou, Abomey-Calavi, Sèmè-Kpodji et Porto-Novo courent de nouveaux risques d’inondations à grande échelle  en ce début de saison pluvieuse. Les sapeurs pompiers souvent sollicités, donnent déjà l’alerte en direction de ces quatre communes et les invitent à prendre à temps les précautions nécessaires. Les présentes pluies annoncent  sans doute les couleurs d’un  tableau d’inondations  encore plus noir à Cotonou, Abomey-Calavi, Sèmè-Kpodji et Porto-Novo. Ces  4 communes du  Bénin, qui sont généralement les plus touchées pourraient  ainsi connaitre une situation pire cette année, après celle non moins grave de 2010. Les hommes du feu en sont si préoccupés qu’ils  lancent  déjà leur cri d’alarme. «Il vaut mieux prévenir que guérir»  avertit  le Colonel Laurent Amoussou, Commandant du Groupement national des sapeurs pompiers du Bénin.  Comme les années antérieures,  ils viennent de saisir à nouveau les autorités de ces quatre communes sur la nécessité de sensibiliser davantage  les populations sur les risques qu’elles encourent à demeurer dans les zones inondées. En plus, insiste le Colonel Amoussou, il faut que ces communes pensent  réellement aux curages des caniveaux, à l’aménagement effectif des voies et à la création des drains ou des tranchées adéquates  pour faciliter  l’écoulement des eaux de pluies. Les sapeurs pompiers préconisent également  que les autorités concernées s’appuient sur la mémoire des inondations antérieures, voir ce qui a été fait et ce qui a  surtout produit des résultats positifs. Il y a également nécessité de mettre sur pied de vraies équipes pour conduire les plans de gestion des crises liées à ces inondations.

De leur côté, les sapeurs pompiers aussi s’affairent déjà. Un comité de   gestion des inondations est déjà mis en place pour mettre en état de marche tous les différents matériels qui interviennent  dans ce cadre.  Les hommes du feu considèrent l’inondation comme une urgence, à l’instar d’un accident de circulation, ou tout autre sinistre. La procédure reste donc la même. Seulement, l’exécution est différente. Lorsqu’on appelle le pompier, celui-ci doit, nécessairement  faire une reconnaissance des lieux inondés avant toute intervention. Trois cas se distinctent ici selon le Colonel Amoussou. Le premier est le cas où il y a des caniveaux. Mais où l’eau est peut-être  à un niveau plus bas que  le caniveau. L’intervention est dès lors facile.  Dans le 2ème cas, le caniveau se trouve un peu plus éloigné, nécessitant le déploiement de beaucoup de matériels et prend donc plus de temps.  Le 3ème cas est le plus  préoccupant. Pas de caniveaux du tout dans un milieu ou l’espace inondé est encore plus important. « L’intervention est  pratiquement impossible dans ce cas parce qu’il s’agira de pomper l’eau de tout un quartier (phénomène de l’osmose). C’est pour cela qu’il reste et demeure nécessaire de faire des reconnaissances, pour savoir si le pompier peut intervenir ou pas» explique le Commandant de cette unité. Juste pour soulager, jamais pour régler définitivement le problème.   Mais le plus grand souhait des sapeurs pompiers béninois est de travailler davantage en synergie avec les équipes en charge des inondations des mairies tant dans la prévention que dans la gestion des sinistrés. «Les populations doivent continuer  à faire confiance  aux sapeurs pompiers qui  sont disponibles 24h/24 pour répondre à leur appel de secours. Mais ils ne peuvent se mettre en branle que lorsqu’ils ont été alertés » affirme aussi  le Colonel Amoussou.

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