Un lourd silence voile à l’ère du gouvernement du changement le syndicalisme dans le milieu portuaire, notamment dans le secteur des véhicules d’occasion. On a vu l’émergence du syndicalisme de ce secteur informel sous le régime de Kérékou II avec la filière escorte de véhicules d’occasion. Ainsi des syndicats de déclarants en douane comme Synadeb Synajetib Synadae sont nés et ont contribué à la mise en place de nombreuses réformes dans le secteur. Mais depuis la prise du pouvoir par le président Boni Yayi, un grand calme semble s’emparer de ces syndicalistes très bouillants par le passé. Sous le régime de Kérékou II, la plupart ont grogné, entre autres contre les faux-frais liés à l’achat et au transit des véhicules d’occasion dans le port. Ces syndicats se sont encore très rapidement proliférés avec la filière de véhicules d’occasion gérée à l’époque par la société «Défi emploi jeune». Cette activité générait des milliards de francs au quotidien. Et les syndicats en faisaient leur choux-gras. Le lot de faux frais créés faisait l’objet de dénonciations tapageuses à l’époque. Mais sous Yayi, ces syndicats se sont tous tus comme si tout va désormais bien dans le secteur. Certes, à l’arrivée de Yayi à la tête du pays, l’escorte a été confiée à la douane. Alors on pouvait estimer qu’avec la gestion d’une structure d’Etat, la filière aurait connu une règlementation normale. Le silence syndical dans le secteur n’est pas certainement possible sans la main de Yayi. En effet dès les premiers accrochages entre son gouvernement et les syndicats du secteur, il a su récupérer plusieurs responsables syndicaux qui travaillent désormais à ses côtés de différentes manières. Certains sont devenus de vrais godillots au palais de la présidence de la république, pendant que d’autres plus discrets seraient également très actifs dans les arcanes du pouvoir. Ceci expliquant dont cela.
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