Bénin - Au terme d’une réunion de concertation tenue hier à la Bourse du travail à Cotonou, les responsables de la Coalition des organisations syndicales de l’administration publique ( Cosynap) ont décidé de poursuivre la grève de 72 heures dès ce mardi 21 juin. Pour eux, pas question de changer d’avis tant que le gouvernement n’aura pas régler les problèmes posés. La lueur d’espoir suscitée par la rencontre entre le premier ministre Irénée Koupaki et les secrétaires généraux des centrales et confédérations syndicales pour tenter de juguler la crise, s’estompe ainsi. Les syndicats membres de la Cosynap n’ont pas apprécié le fait que le gouvernement ait privilégié ces secrétaires généraux, en les laissant eux autres de côté. A les croire, aucun contact formel n’a eu lieu à ce jour entre eux et le gouvernement, contrairement à leurs attentes. Mais ils restent déterminés à aller jusqu’au bout de leur mouvement. Pour une seconde fois, plusieurs départements ministériels, à l’exception de quelques uns, dont les finances, la santé, la sécurité et la défense, tourneront au ralenti dès ce mardi et ceci, pour trois jours encore. Entre autres revendications, les grévistes exigent l’indexation sur salaire, telle qu’elle a été appliquée récemment aux agents du ministère des finances et de l’économie. On se rappelle qu’au premier mouvement organisé la semaine dernière, les travailleurs des ministères concernés ont respecté à la lettre, le mot d’ordre malgré les mises en garde et les menaces du gouvernement, proférées en occurrence par le Chef de l’Etat sur l’éventualité de leur radiation de la fonction publique, où à défaut, des défalcations sur salaires, accompagnées d’autres sanctions administratives.