Football : la reprise du championnat national toujours attendue

Bénin – Le championnat national du football Professionnel a du mal à reprendre ses activités. Il souffrait d’une suspension due à la crise qui secoue depuis le 20 décembre 2010 la grande famille du football béninois. Bien qu’étant disposés à reprendre l’aventure footballistique, les clubs nationaux attendent toujours. Une semaine après avoir levé la suspension de leur participation, le collectif des clubs des Ligues 1 et 2 demeure toujours sur le qui-vive.

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Le championnat national aurait repris si la journée du Samedi 9 Avril dernier n’avait pas été émaillée d’incidents graves au stade René Pleven de Cotonou. En effet, le déroulement des matches avait été empêché. Les arbitres qui ont officié les rencontres de la 17ème journée de la ligue 1  et de la 15ème journée en ligue 2 ont été sanctionnés par le président Anjorin Moucharafou. Cette sanction des arbitres a encore envenimé la situation. Tous les deux camps se regardent en chien de faïence. Mais face à la tournure que prend  la crise avec l’élimination du Bénin des Jeux Olympiques Londres 2012 et de la phase finale de la Coupe d’Afrique des Nations (Can) Gabon/Guinée Equatoriale 2012, les deux protagonistes se sont rendu compte que l’arrêt du championnat a eu des préjudices sur la performance des sélections nationales béninoises. Après plus de deux mois de suspension de la ligue de football professionnel suite à la contestation de l’assemblée générale du 15 avril, le collectif des clubs des ligues 1 et 2 a décidé, en sa séance du 16 juin dernier, de la reprise imminente du championnat. Dans le camp d’Anjorin, on prévoit également le démarrage de ce championnat. Alors, ne court –on pas le risque de l’organisation de deux championnats? Pourtant, les férus du cuir rond ne souhaitent qu’une chose: que le ballon commence à rouler. Le seul obstacle pour le moment demeure l’instabilité observée dans la gestion du football national.  Toutes les deux parties attendent patiemment la décision du Tribunal  Arbitral du  Sport (Tas) le mois prochain pour savoir quelle attitude elles adopteront après le verdict.

Il faut agir, et vite!

Les événements qui sont survenus dans la famille sportive du Bénin ont affecté considérablement la sphère du football national. La crise sans issue dont souffre le sport roi a paralysé la vie du football sur toute l’étendue du territoire. Le championnat national du Football Professionnel en a payé les frais. Il s’est vu privé de ses principales activités que sont les matches de football. La suspension de toutes les compétitions sur le plan national a fragilisé les différents clubs du pays. Cette suspension a eu des conséquences sur la carrière des joueurs. Le manque de compétition dans les jambes des joueurs en est pour beaucoup dans leur mauvaise condition physique. Cela a été constaté, entre autres, dans la prestation des joueurs locaux convoqués en équipe nationale olympique. Ces joueurs sont émoussés physiquement après quelques minutes de jeu. Ils ont été très peu conquérants lors des dernières rencontres. Les résultats obtenus par le Bénin en matière de football, ces dernières semaines, en sont une illustration parfaite.

« Plus haut grimpe le chimpanzé, plus lourde sera sa chute » dit le dicton. Il urge donc de remédier le plus tôt possible au climat peu enviable que traverse le sport roi au Bénin. Il est donc impératif d’agir vite  avant d’atteindre le point de non retour. La situation mérite qu’on y réfléchisse afin de prendre des mesures hardies. Le ministre de la jeunesse, des sports et des loisirs, Didier Aplogan, est vivement interpellé pour résoudre la crise comme l’a suggéré son prédécesseur. Il doit user de tout son pouvoir pour dénouer rapidement et définitivement cette crise qui écorche l’image du football béninois à l’extérieur.

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