L’entrée de la Renaissance du Bénin dans la mouvance présidentielle doit rimer avec le retour de l’enfant prodigue. Sauf que, dans le cas d’espèce, c’est l’enfant qui mérite les excuses de ses parents jadis égaré. Ganiou Soglo qui a été expulsé de son parti, la Rb, devrait se préparer au retour, vu que la même formation politique qui l’avait qualifié de traitre, hier, en est arrivée à lui donner raison. En effet Ganiou avait tort d’avoir cru au chantre du changement, du moins à la prophétie du Bénin émergeant.
Mais il n’est plus le seul désormais. Entretemps rejoints pas d’autres dissidents, à la veille des élections présidentielles de mars 2011, c’est aujourd’hui tout le parti qui va à la rivière des Forces Cauris pour un Bénin émergeant. Dans les jours à venir, certainement, un congrès de refondation devrait être convoqué pour aider à aplanir les divergences au sein de cette formation politique, désormais habituée aux crises internes récurrentes. Cependant quelques interrogations subsistent. Boni Yayi pourra-t-il satisfaire les Soglo, alors même que ses propres compagnons de lutte se lassent d’attendre leur tour? Le fils à son père, Ganiou acceptera-t-il la main tendue de ses pairs au risque de s’écarter de sa famille d’acceuil (les Fcbe)? Son retour dans le giron familial, aux côtés de son ainé de frère, pour la gestion du parti «maison» se fera-t-il sans anicroches?
Laisser un commentaire