Les responsables de la Coalition des organisations syndicales de l’administration publique (Cosynap) ont annoncé, hier, la poursuite de la grève pour n’avoir pas reçu la moindre satisfaction, au terme de leurs 72 heures de mouvement qui viennent de s’achever.
La Cosynap raidit sa position. Et pour cause. Les violences faites sur certains secrétaires généraux par le chef de l’Etat, lors de sa tournée dans les ministères, mardi dernier, jour du démarrage de la grève, sont venues comme pour aggraver la situation déjà tendue entre le pouvoir et une bonne frange des travailleurs.
La Coalition des organisations syndicales fait observer aussi que le gouvernement n’a eu aucune rencontre avec elle. Il n’a satisfait à aucune de ses revendications. Seulement, il a eu un entretien avec les secrétaires généraux de confédérations syndicales. Cette rencontre, selon la coalition, n’apaise point ses militants qui estiment rencontrer le chef de l’Etat en personne avec les secrétaires généraux de confédérations. Le secrétaire général du syndicat national des travailleurs du développement rural (Synatrader), Aurélien Lagbadohossou, le gouvernement a fait preuve de «trahison». En effet, au cours des négociations d’avril dernier, les accords conclus ont retenu que l’indexation sur salaire accordée aux agents du ministère des finances soit élargie aux autres départements ministériels au bout de trois mois. Le délai étant fini, rien n’est fait et pire, le décret consacrant l’augmentation ne mentionne nulle part que les autres ministères seront pris en compte au moment opportun.
Ainsi, après analyse et évaluation des 72 heures de grève, le Cosynap a décidé de poursuivre son mouvement, à compter du mardi prochain. Les travailleurs des ministères concernés revendiquent notamment la revalorisation de l’indice de traitement à 1,25 point à l’instar des autres agents du ministère des finances, l’harmonisation des primes dans la fonction publique et la correction des disparités catégorielles dans l’administration publique.