Port de cotonou: le Mca reste intransigeant sur les délais contractuels

(Plusieurs raisons feraient retarder les travaux) Les travaux que réalise le Millénium challenge Bénin au Port de Cotonou ne vont pas tous de mieux en mieux. La Coordination nationale du programme  reste cependant intransigeante sur la nécessité pour les entrepreneurs de respecter  les délais contractuels. Plusieurs raisons sont évoquées par ces derniers. Lors d’une récente visite  au  Port de Cotonou, en compagnie  de l’ex ministre de l’économie maritime et des  réformes portuaires,  le Coordonnateur national de Mca-Bénin, Samuel Batcho,  est resté ferme sur sa position. «Si les travaux ne finissent pas à bonne date,  les entreprises  concernées ne seront pas payées. Nous sommes d’ailleurs entrain de prendre déjà des dispositions juridiques  dans ce sens».  Il mettait ainsi en garde pour une énième fois, certaines entreprises  qui exécutent les dits travaux.  Il s’agit en effet de trois lots de travaux en cours de réalisation. Le  lot 1 porte sur  la conception et la construction  de l’épi d’arrêt de sable d’un montant de 28,662 millions de dollars Us, visant à freiner l’encombrement du bassin portuaire. Le lot 2 est relatif à la  conception et  à la construction  de deux postes à quai pour 48, 162 millions de dollars avec  pour objectif d’augmenter  les capacités d’accueil au port de Cotonou.  Le lot 3 quand à lui porte sur la conception et la construction de re-zoning, électricité et éclairage, sécurité et vidéo surveillance, lutte contre incendie, routes et parkings, le tout pour un montant de 47,874 millions de dollars Us. Et c’est justement pour  ce dernier cas, qu’il y a problème. Lors de cette visite, les responsables de Mca-Bénin et  la partie gouvernementale ont pu se rendre compte de la triste réalité et s’en sont indignés presque à moins de 140 jours de la fin du programme. Le Lot 3 est à la charge d’une grande entreprise indienne appelée Utl. Les retards observés à son niveau étaient si importants que Mca-Bénin a dû lui retirer, entre temps, une partie du marché pour la confier à Sogéa-Satom. Le reste à effectuer  ne se déroule pas non plus sans difficultés. Des entreprises béninoises  en sous-traitance, évoquent plusieurs difficultés dans leur collaboration avec cette entreprise indienne. Bertin Alihonou, directeur technique de Beton-Services, se désole  entre autres, de la mise à disposition tardive des plans de site pour les travaux à effectuer par Utl, ainsi que les pertes de temps observés, durant parfois jusqu’à trois mois, comme par exemple pour s’entendre sur le type de gravier à utiliser. Beaucoup de plans ne seraient même pas conformes et les décisions techniques visant à les améliorer  tardent généralement  à tomber. Le plus grave encore, à le croire serait au niveau financier, où plusieurs  offres  de financement transmises  à Utl par cette entreprise, seraient automatiquement cassées, parfois jusqu’à moitié.  Bref, Entre l’entreprise indienne  et celle du Bénin, la collaboration  nécessaire pour une meilleure exécution des travaux, a longtemps souffert sur des aspects qui n’en valaient même pas.  L’immeuble flambant neuf et ultramoderne du Centre de documentation juridique de Cotonou, également construit  par cette entreprise pour le compte de Mca, est l’un des nombreux exemples que cite Mr Alihonou pour témoigner de la bonne foi et des capacités de son entreprise à réaliser de grands travaux sans problème et dans le délai. Reste que depuis peu,  Utl  et Béton-Services  seraient en train de s’entendre pour aller vite et pouvoir tenir dans  les délais. Des réunions successives se tiendraient   ces derniers jours  entre les deux parties et   sous la coordination de Mca-Bénin,  pour lever les blocages observés.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Publicité



Publicité