Surveillance du Bac 2011: des chefs-centre décriés

Bénin – Le démarrage des épreuves écrites du Baccalauréat 2011 a connu quelques grincements de dents dans des centres d’examens de Cotonou. Des enseignants surveillants régulièrement convoqués auraient été répudiés par des chefs-centre, de façon «injuste». Lundi tôt le matin, l’enseignant, T.K. s’est rendu dans son centre d’examen au Collège «Les  Pylônes» de Cotonou, convocation en main. Lorsqu’il parvient dans la grande salle où grouillent déjà beaucoup d’autres surveillants, les présences se vérifiaient. Il entend alors son nom, sans avoir eu la possibilité de répondre instantanément à l’appel. Et lorsqu’il se rapproche du Chef-centre pour  confirmer qu’il était bel et bien là, il fut aussitôt répudié. Vaines explications. Il se plaint à  d’autres responsables de ce centre. Peine perdue. Des agents de police mobilisés sur les lieux auraient été même appelés à la rescousse pour le «dégager». En espace de quelques secondes, cet enseignant perd ainsi la chance de surveiller cet examen avec tous les avantages  y afférents. L’heure du démarrage des premières épreuves était pourtant encore loin. La scène s’est produite aux environs de 7h12min. Des témoignages rapportent que d’autres enseignants parvenus à la même heure dans  le centre n’ont pas connu les mêmes déboires. Deux poids, deux mesures ? Si ce n’est pas cela, ça y ressemble. En tout cas, le nom de cet enseignant surveillant a été aussitôt remplacé par un autre, présent dans le centre. Plusieurs cas du genre se seraient produit ce lundi  dans  d’autres centres d’examen de Cotonou, où les patrons des lieux se comportent comme des «rois tout puissants» prenant des décisions et mesures à l’emporte-pièce. Selon d’autres informations reçues, les remplacements injustement effectués sont souvent au profit des personnes proches à eux, ce qui leur permet ainsi de gagner le butin de la surveillance du Bac, actuellement fixé à 12.000 F par jour. Soit un total de 36.000 FCFA pour les 72 heures de composition. La phase de  la correction  donnerait également lieu à des pratiques du genre, où des intrus seraient souvent privilégiés dans le choix des correcteurs, avec  la complicité de certaines autorités académiques.

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