Troublantes révélations de Damien Chrysostome: le mutisme des dirigeants de la Fbf inquiète

Les langues commencent à se délier. Damien Chrysostome, vice capitaine des Ecureuils du Bénin, vient  de faire des déballages sur la manière dont l’équipe nationale est gérée. Et tous de se taire, comme pris de panique. Depuis la déclaration du vice-capitaine de l’équipe nationale béninoise, les dirigeants du football de ce pays se sont mués dans un silence inhabituel. «… Il faut laisser la gestion du football aux footballeurs. Quand on laisse les gens faire leurs affaires comment vous voulez  que les choses marchent?» avait déclaré, Damien Chrysostome, dimanche dernier, à la fin du match Bénin contre Côte d’Ivoire. Depuis, les dirigeants contestés de la Fédération béninoise de football (Fbf) se taisent. Pour les férus du cuir rond, Chrysostome n’a dit tout haut tout que ce que les gens pensent tout bas. La sélection nationale a mal aux personnes qui la dirigent. La débâcle des Ecureuils face aux Eléphants de la Côte d’Ivoire ne doit étonner personne. Lorsqu’à la veille de cet important match, le premier responsable de la Fédération tente de saper le moral de la  troupe, comment voulez-vous que les joueurs puissent avoir le cœur apaisé pour donner le meilleur d’eux-mêmes? De plus, le maillot que les joueurs de équipe nationale ont porté, ce jour-là laissait à désirer. Cela a poussé Razack  Omotoyossi a piqué une vive colère. Lorsque ce dernier a voulu  en savoir un  peu plus, l’entraîneur adjoint, actuellement remercié, a affirmé que les uniformes étaient détenus par le tout puissant président de la Fédération nationale de Football. Les propos de Damien Chrysostome viennent confirmer toutes ses allégations. La dissolution du staff technique ne résoud pas le problème. Qui a choisi Fortuné Glèlè pour assurer l’intérim de Dénis Goavec lors de la rencontre contre la Côte d’Ivoire, à Accra le 28 mars et à  Cotonou le 05 juin? Si  la réponse est connue, le ministre de la jeunesse des sports et des loisirs, Didier Aplogan, doit donc prendre ses responsabilités afin de guérir le mal a sa racine. Il n’est donc pas question de dire que «le gouvernement n’est pas en mesure de limoger Anjorin Moucharafou». Le  gouvernement sait très bien ce qu’il faut faire pour obliger les uns et les autres, notamment le président de la Fédération à démissionner. L’exemple du Niger et du Sénégal est là pour démentir la version du ministre des sports. Si l’Etat  prend à bras le corps ce sujet, il peut y arriver.

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