Yayi évite toujours la Cosynap!

Bénin – «Je ne veux plus entendre parler de front, mais de syndicat, fédération et confédération» avait martelé le Chef de l’Etat Boni Yayi, lors des débrayages du Front des organisations syndicales de la santé (Fuoss) en 2010. «Des fronts, je n’en reçois plus» complétera-t-il plus tard, en pleine colère, face aux épisodes de grèves déclenchées en santé, et sans service minimum, il y a quelques mois. Les mêmes faits produisant les mêmes effets, depuis le déclenchement de la grève dans l’administration publique, le gouvernement n’a pas daigné accorder une seule audience à la Cosynap. Il ne s’est contenté jusque-là que de rencontrer des secrétaires généraux de centrales syndicales. Selon le secrétaire général du Syndicat national du développement rural, Aurélien Lagbadohossou, membre de la Cosynap, la convention de l’OIT stipule que la défense des intérêts du travailleur peut être défendue soit individuellement, soit collectivement. Et sur cette considération, il ne trouve aucune anomalie à ce que le gouvernement reconnaisse la coalition d’une organisation légalement constituée. Mais le camp Yayi en prenant la mesure, avance autre raison selon laquelle, pendant qu’il négocie avec les centrales syndicales, les syndicats à la base continuent d’organiser, eux autres, des mouvements de protestation. Ce qui frise à la «pagaille». Pendant le mandat de l’ancien président Mathieu Kérékou, la norme avait été respectée, facilitant jadis les relations plus apaisées entre travailleurs et gouvernement. Mais pour le président Boni Yayi, les syndicats membres de la Cosynap doivent nécessairement s’aligner derrière leur confédération d’affiliation pour les prochaines séances de négociations entre les centrales syndicales et le gouvernement.

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