(Il se dit attristé par les résultats du Bepc 2011) Le taux de réussite des candidats admissibles au Bepc 2011 continue de susciter des commentaires dans les milieux académiques. Le Directeur départemental de l’enseignement secondaire, de la formation technique et professionnelle Atlantique-Littoral Wilfried Djènontin, est de ceux qui pensent que les 45% obtenus devraient amener à réfléchir sur le devenir de l’enseignement au Bénin.
Si dans les années antérieures, le taux de réussite était plus inquiétant, comme le cas du Bepc 2007, avec ses 11% d’admis, les 45% obtenus cette année ne devraient pas tant réjouir. Le Directeur départemental de l’enseignement secondaire, de la formation technique et professionnelle Atlantique-Littoral Wilfried Djènontin s’en préoccupe et fait un diagnostic global. A le croire, le nombre de réussites déjà enregistrées en cette année scolaire aux examens blancs organisés dans les différents établissements donnait à craindre. « D’année en année, la qualité de l’enseignement pédagogique se dégrade» fait-il remarquer, dénonçant aussi le fait que les enseignants qualifiés se fassent de plus en plus rares, pendant que les vacataires et les contractuels locaux en attente de formation continuent de prendre d’assaut les classes. Pire, ceux-ci ne sont pas encore pour la plupart assez imprégnés des Nouveaux programmes d’études. « La prise de conscience et la recherche de solution devant aboutir à une amélioration du système scolaire devrait constituer une inquiétude capitale dans leur rang » observe aussi Wilfried Djènontin.
Il évoque par ailleurs d’autres difficultés, liées à l’organisation des examens scolaires en général et du Bepc en particulier. «Tous les enseignants veulent corriger ; ce qui est impossible parce que corriger le Bepc par exemple nécessite une certaine expérience. Même les jeunes qui sont à deux ans d’expériences ont voulu participer aux corrections. Nous avons donc été un peu plus rigoureux» affirme-t-il. Pour ceux qui pensent que des professeurs auraient abandonné les élèves en pleine année scolaire au profit des activités électorales, le D/Desftp Atlantique-Littoral s’en défend : «cela n’a rien à y voir. Il y a eu des années pendant lesquelles les résultats ont été satisfaisants malgré les élections qui avaient connu une forte implication organisationnelle des enseignants ». Cette année scolaire, poursuit-il, a été une année particulière, qui n’a été secouée par aucune crise sociale ni grève, même s’il déplore et affirme être triste parce que les efforts investis en temps et en argent n’ont malheureusement pas abouti à ce qu’il aurait souhaité. Deuxième cette année au regard des taux de réussite au Bepc par départements, l’Atlantique et le Littoral pourraient améliorer leur score dans les années à venir et retrouver leur place traditionnelle de premier rang, selon les vœux de Wilfried Djènontin. « Ce à quoi, je vais beaucoup plus m’atteler est de faire en sorte qu’au niveau central, les mesures qui sont initiées mais qui n’ont pas connu un bon avancement aboutissent » se lance-t-il, entre autres, comme défi.
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