Deux semaines après le passage du député Augustin Ahouanvoébla sur la chaine de télévision privée Golf Tv, Attolou Victorien et Bernard Hounouvi ont apporté hier des clarifications surtout dans le dossier « MTN ».
«Les fédérations nationales doivent informer le ministère chargé des sports de tous les fonds reçus notamment des fédérations internationales et du mouvement olympique. Elles doivent transmettre régulièrement aux structures gouvernementales concernées les rapports annuels de gestion financière incluant l’utilisation de tous les fonds », a déclaré Bernard Hounouvi, Directeur exécutif (DE) de la Fédération béninois de football (Fbf), hier sur Golf TV où il était avec Victorien Attolou. En citant ainsi l’article 10 de la convention entre le Comité international olympique (Cio) et les ministres des sports, Hounouvi veut signifier que l’Etat à bel et bien le droit de contrôler la gestion des fonds alloués à la Fédération au nom du Bénin par n’importe quel organisme surtout s’il est un donateur de la Fédération. Il va plus loin et en citant l’article 11 de ladite convention qui précise que « le ministère chargé des sports assure effectivement le contrôle à posteriori de la gestion administrative et financière des fédérations ». La Fédération béninoise étant membre de la Confédération africaine de football (Caf) et de la Fifa, deux institutions membres du Cio, ne peut pas aller contre les textes de ce dernier. Hounouvi dans sa démonstration cite l’article 12 de la même convention qui stipule que « toutes irrégularités ou malversations constatées donnent lieu aux sanctions et aux poursuites prévues par les textes nationaux en vigueur et / ou par les fédérations internationales et du mouvement olympique ». Alors il ressort clairement non seulement que le gouvernement béninois a un droit de regard sur la gestion de la Fédération mais surtout que la justice béninoise est compétente en ce qui concerne l’affaire « MTN » et peut aussi s’auto -saisir d’une affaire de mauvaise gestion de fonds à la Fbf.
Démission des douze membres
Abordant la question de la démission des douze membres du comité exécutif le 20 décembre 2010, Victorien Attolou précise qu’ils ne pouvaient plus rester dans ce comité pour ne pas être comptable de la mauvaise gestion des affaires de la Fbf. Même majoritaire, il leur a fallu près de quatorze mois pour que la Fbf puisse disposer d’un statut. En effet, à la prise de fonction en septembre 2009 de ce comité exécutif, la fédération ne disposait pas de textes clairs ni de statut. Autrement dit, la Fbf ne disposait pas de patrimoine administratif et les états financiers étaient ridicules et pas dans les normes requises. En ce qui concerne la ligue professionnelle, elle est une association régulièrement enregistrée au journal officiel et est seule habilitée à organiser les championnats de ligue 1 et de ligue 2. Au sujet des licences, Bernard Hounouvi affirme que « tout enfant qui évolue dans un centre et qui n’a pas de licence, cela veut dire que tout le monde peut le vendre ». Les licences fédérales doivent être données à tout enfant qui pratique le sport pour permettre un suivi adéquat de ce dernier et pour permettre au club formateur de bénéficier des retombées des différents transferts à venir. Concernant la réouverture de centre de formation Cifas, Bernard Hounouvi a laissé entendre que si les choses changent avec la décision du TAS, le 3 septembre prochain, et que la nouvelle équipe donne des garanties à Ajavon, ce dernier va sûrement revenir sur sa décision. Du côté du ministre des sports, Attolou affirme : « je n’ai pas le sentiment que le ministre soit malade comme le Président de la République en ce qui concerne l’état actuel du football béninois ».
Affaire Anjorin
L’une des conséquences de la crise qui perdure au sein de la famille de football et dont le dénouement est vivement souhaité par les footballeurs, est la mise sous mandat de dépôt d’Anjorin Moucharafou. Pour les deux invités, c’est bel et bien le seul et unique dossier relatif au sponsoring de l’opérateur mobile « Mtn » aux Ecureuils du Bénin. Le Directeur exécutif de la Fbf apporte des preuves pour confondre le camp Anjorin. Selon lui, des documents longtemps réclamés et obtenus, il ressort que, les fonds alloués par Mtn, la Fbf a droit à 25%, le ministère des sports 25% et Ifap/Sport 50%. En 2008, l’opérateur mobile dont-il est question a donné 98 millions fcfa mais aucune traçabilité de ce qui revient à la Fbf. En 2009, le sponsoring est d’environ 103 millions fcfa mais seulement 15 millions 200 mille fcfa ont été versés dans la caisse de la Fbf. Pour le compte de 2010, le montant est d’environ 107 millions fcfa et seul 18 millions 885 mille fcfa sont revenus à la Fbf. Alors, la question fondamentale est de savoir où est passé le reste des fonds qui devaient revenir à la Fédération. Il s’insurge contre le fait qu’on dise qu’Anjorin n’est pas comptable des dépenses de la Fbf. Pour décaisser les fonds d le DE appose sa signature de même que le président et/ou le vice président. Concernant le fait que certains disent que les fonds de Mtn ont servi à payer les membres du comité exécutif, il affirme que cela n’est pas vérifié et que la Fbf dispose de fonds pour, même si en septembre 2009 à la prise de service, la Fédération ne disposait que d’un million six cent soixante sept mille sept cent soixante seize (1 667 776) francs. Il a tenu à rassurer tout le monde sur le fait que les comptes de la Fbf sont restés bloqués. Si le Tas donne raison à un camp, les comptes lui seront ouverts.
Les invités ont profité pour lancer un appel au Président Yayi pour que la refondation puisse toucher le football.
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