L’Afrique de l’athlétisme a rendez-vous au Bénin. C’est du 26 juin au 1er juillet 2012. La capitale politique et administrative de notre pays, Porto-Novo, abrite l’événement. Le stade Charles De Gaulle accueille, à cette occasion, près de 800 athlètes provenant de 53 pays africains. Ces athlètes bénéficient de l’accompagnement et de l’encadrement d’environ 300 délégués et officiels.
Hommes et dames sont en compétition dans les principales disciplines, allant des courses aux sauts, en passant par les lancers. 148 médailles sont à distribuer. Des millions d’auditeurs et de téléspectateurs aux quatre coins du monde vont vivre l’événement. C’en est un, en effet : les 18èmes championnats d’Afrique d’athlétisme. Ils coïncident, qui plus est, avec le centenaire de la Fédération internationale d’athlétisme.
Le Bénin, pays organisateur, bénéficiant ainsi de la confiance des plus hautes instances de l’athlétisme africain et mondial, est promu, honoré et projeté à l’avant-scène. C’est une lourde responsabilité qui doit mobiliser les intelligences des 8 millions de Béninois. Avec une seule et unique question en tête : comment faire de l’événement un succès ?
Arthur Ashe, célèbre joueur de tennis Africain-Américain, disait à juste raison (Citation) : « Une des clés du succès est la confiance en soi. Une des clés de la confiance en soi est la préparation » (Fin de citation). Nous sommes à moins d’un an de l’événement. Tout ce qu’on entreprend avec retard, dans la précipitation, sans passion, sans rigueur, est irrémédiablement voué à l’échec. « Rien ne sert de courir, nous rappelle le fabuliste, il faut partir à point ». Le Bénin devrait ainsi, dès aujourd’hui même, s’il ne l’avait déjà fait, se jeter à l’eau. Un compte à rebours rigoureux et implacable est à tenir. Tout ce qui a été prévu doit être, au jour dit, à sa place et à point nommé. Le défi de la préparation est la toute première condition du succès.
Il ne saurait être question pour le Bénin, qui abrite ces 18èmes Championnats d’Afrique d’athlétisme, de faire piètre figure. Avec des représentants sans niveau, surclassés par les athlètes des autres pays. C’est vrai : le Bénin, en athlétisme, se cherche encore. Il est loin de bien d’autres pays africains au palmarès bien garni, avec une pléiade de champions de niveau mondial.
Il reste, cependant, que quelques uns de nos meilleurs représentants pourraient bénéficier d’un suivi spécial. A défaut de faire retentir l’Aube nouvelle, notre hymne national, ou de faire monter les couleurs nationales, nos champions compteront parmi les meilleurs. Car comme le soutient Bertolt Brecht (Citation) : « Celui qui combat peut perdre, mais celui qui ne combat pas a déjà perdu » (Fin de citation). L’ambition de hisser notre athlétisme à un niveau honorable, à l’occasion de ces 18èmes Championnats d’Afrique d’athlétisme, est la deuxième condition du succès.
A quoi sert-t-il, pour le Bénin, d’ouvrir ses portes, ses bras et son cœur à l’Afrique de l’athlétisme s’il ne devait rien rester de l’événement, une fois éteints les lampions de la fête ? Le Bénin doit se saisir de l’opportunité que lui offrent ces 18èmes Championnats d’Afrique d’athlétisme pour prendre des décisions hardies et opérer des changements en profondeur au profit de cette discipline sportive. Nombre de Béninois pourraient changer leur rapport à l’athlétisme, sans exclure l’éclosion de vocations d’athlètes parmi les plus jeunes. Les responsables nationaux de la discipline pourraient se servir de la dynamique de l’événement pour aiguillonner l’athlétisme sur de nouvelles voies. Les nouvelles infrastructures que le Bénin ajoute à son patrimoine, plutôt que d’être réduits au destin de vestiges désaffectés d’un événement oublié, devraient soutenir une nouvelle politique nationale de développement de l’athlétisme. La capitalisation intelligente, au profit du Bénin, des retombées de ces 18èmes Championnats d’Afrique d’athlétisme est la troisième condition du succès. Alors, attention, prêts, partez!
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