La «tête couronnée» qui risque 2 ans de prison

Il y a trois semaines, dame L. Alaza reçoit la visite de sieur Macaire Kotchoni qui se faisait passer pour le roi d’Alafiarou, petite bourgade du nord-Bénin proche de Tchaourou, dans la région Borgou-Alibori. Paré des plus sérieux attributs des rois de sa localité, l’homme, la quarantaine légèrement passée, affichait tout l’air, par sa mise, d’être le titulaire désigné du trône.

 

Présentant le chef de l’Etat comme son «fils» qui venait de lui faire don de 35 tonnes de ciment, il sollicite l’assistance financière de dame L. Alaza, en vue du transport jusqu’à Alafiarou du présent reçu du président de la République, Boni Yayi. Sans hésiter et, par considération pour notre «tête couronnée» qui se révélera plus tard fausse, dame L. Alaza lui fit cadeau de 100.000 FCFA. Sur ces entrefaites, le faux roi fit semblant de rentrer sa cargaison de ciment qui n’existe pas, puis téléphone 72 heures plus tard, en lui annonçant être de nouveau à Cotonou et de vouloir la rencontrer, porteur qu’il serait, d’un message de son fils, Boni Yayi. En fait de message du chef de l’Etat, le sieur Macaire Kotchoni et ses acolytes entendaient gruger la dame à nouveau. Cette fois, il lui a raconté qu’en sa qualité d’exportateur de ciment, il avait besoin d’honorer ses engagements d’exportateur vis-à-vis d’un client du Niger. Il aurait donc besoin de l’équivalent en argent de 300 tonnes de ciment, soit 25 millions de F CFA. Flairant le coup, dame L. Alaza lui annonce n’avoir pas tant d’argent à lui remettre. L’interlocuteur gênant insiste pour partir avec ce dont elle pouvait disposer sur place. D’où l’idée vint à la dame de promettre 5 millions FCFA pour, deux jours plus tard. Entretemps, L. Alaza met la puce à l’oreille aux flics du commissariat central, lesquels mettent au point leur piège. Le jour J, en embuscade, ils étendent leur filet au moment même où le faux roi allait empocher les sous. Et dans le droit fils de l’instruction de son dossier, le présumé délinquant fut aussitôt présenté au procureur de la République avant de chuter à la prison civile de Cotonou, pour sa comparution devant un tribunal, dans un procès où il risque… 2 ans de prison ferme.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *