Le Moringa Oleifera, plante servant traditionnellement de haie vive pour la clôture des maisons, jardins et champs entre désormais dans la lutte contre la malnutrition au Bénin en général et dans la commune de Tori-Bossito en particulier. Ses feuilles possèdent des vertus thérapeutiques extraordinaires, d’après les études de l’Ong «Jeunesse sans frontière ». Pour cette raison, elle organise un conclave dans la commune de Tori-Bossito, depuis hier à l’intention des groupements de femmes et des organisations paysannes. Initiée sur le thème «Techniques culturales du Moringa Oleifera», la formation vise à contribuer à l’amélioration de l’état de santé des enfants malnutris et des femmes enceintes de la commune. Selon une étude effectuée en 2002 à Tori-Bossito, pour cent mille naissances, cinq cent soixante onze mères décèdent. Cent soixante quinze enfants meurent également avant 5 ans. Ces décès seraient dus à l’anémie chez les femmes enceintes et à la malnutrition chez les enfants. Pour le président de « Jeunesse sans frontière », le projet santé de la mère et de l’enfant vise à augmenter la production du Moringa Oleifera en vue de facilité son achat et sa consommation. Car, indique-t-il, cette plante possède une grande teneur en fer, protéine, cuivre, vitamines diverses et acides aminés.
Le maire de la commune de Tori-Michel, Mano-Michel Hindémè, en procédant à l’ouverture de la formation, a déclaré que le déficit nutritionnel chronique touche en nombre important les populations de sa commune, en occurrence les femmes enceintes et les enfants. A cet effet, il a estimé que la rencontre vient à point nommé. Rappelons que ce microprojet se tient grâce à l’appui du Fonds social de développement de l’Ambassade de France près le Bénin. Un centre de production et de transformation du Moringa Oleifera est actuellement en construction dans la commune.
