Secteur de la santé : le Syntrasesh reprend les mouvements

Durant trois jours, les agents de santé affiliés au syndicat national des travailleurs des services de la santé humaine du Bénin (Syntrasesh) ont organisé une grande « journée de réconfort » sous le thème « syndicalisme dans le secteur ». Les manifestations ont démarré depuis le vendredi dernier par une séance de prières à la grande mosquée de Porto-Novo et une autre dans la matinée du samedi à l’église catholique Notre Dame afin d’implorer et magnifier le tout puissant pour sa grâce. Une grande caravane a été organisée sous une pluie battante à travers les artères de la ville. Le départ a été pris à l’église catholique Notre Dame en passant par l’Assemblée nationale, la Direction des examens et concours(Dec), le boulevard Djassin, le carrefour Catchi pour chuter au Lycée Béhanzin. C’est là qu’a été organisée une grande manifestation officielle qui a enregistré la présence des membres du bureau exécutif du Syntrasesh, des syndicats amis et alliés tel que le Synecob. C’est dans ce cadre que le secrétaire général du Syntrasesh Soulé Salako, dans son allocution, a magnifié le Tout puissant pour tout ce qu’il a fait dans le cadre de cette organisation. Selon ses propos, cela fait six ans que le Syntrasesh a vu le jour et qu’ils ont réussi à régler un certains nombre de problèmes que des gens qui sont venus dans le syndicat avant eux n’ont pas pu régler. Selon lui, il est temps qu’ils se réjouissent. « Des gens sont venus de tous les départements du pays pour assister à cette fête » a- t-il confié. Il n’a pas manqué de faire un bref bilan du chemin parcouru. Pour lui, c’est grâce à leur organisation que ceux qu’on appelle mesures sociales, financement communautaire, Pip et consorts ont pu avoir le droit à la grève car en 2005, ces corps là n’avaient pas droit à la grève. Il poursuit en disant qu’avec le Syntrasesh, ils ont changé la donne sur le terrain au point qu’aujourd’hui,ils peuvent revendiquer. Par rapport aux perspectives, le SG dira que d’ici à deux semaines au maximum, ils vont reprendre avec les mouvements de débrayages. Et pour cause, :il y a six mois que les états de paiement de primes ont été envoyés au ministère des finances mais rien n’a bougé jusqu’ ce jour, bien que toutes les démarches aient été effectuées. Selon lui, les primes ont commencé à être payées aux enseignants mais pas aux agents de santé.