Vindicte populaire : une pratique à bannir

Depuis un certain temps la vindicte populaire refait surface dans nos villes, principalement dans celles qui ont un statut particulier. Trois vindictes populaires en deux jours ; le phénomène de la vindicte populaire reprend de l’ampleur dans les villes du Bénin. S’il est vrai que le vol est une chose méprisable et que le voleur aussi à son tour est à punir et doit être puni, il n’en demeure pas moins vrai que la vindicte populaire n’est pas la meilleure punition pour le mis en cause. Mieux encore, c’est une pratique qui est à bannir car quelque soit le forfait d’un voleur même pris en flagrant délit, il bénéficie de la présomption d’innocence, et par ricochet doit être remis à la justice qui est la seule habiletée à établir sa culpabilité et à décider de la punition que doit subir cette personne. Mais la population, dans sa colère après avoir arrêté un présumé voleur ne résiste pas à l’envie de mettre fin à la vie de ce dernier. Le pire, c’est que ce sont des personnes innocentes qui font parfois les frais de ces populations décidées à en finir avec les voleurs. Qu’il vous souvienne qu’à la fin de l’année 2009 et le début de celle de 2010, deux personnes ont été innocemment victime de cette pratique dans la commune de Bohicon après que la population les ait prises pour des voleurs de petits enfants. D’un côté, il faut reconnaitre que la population a parfois ses raisons : les voleurs sont tellement habitués à aller en prison que même parfois la justice ne leur fait plus peur. De l’autre côté, il est aussi important que la population comprenne que la vindicte populaire est interdite par la justice. Car comme un adage le dit : «nul n’a le droit de se faire justice». Cet adage doit être encore plus respecté de nos jours juste à cause du vote et de l’adoption d’une loi qui interdit la peine de mort en république du Bénin. Le gouvernement de son côté a le devoir de faire en sorte que cette loi soit respectée par tous au Bénin.

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