Ils se réclament tous de la majorité présidentielle mais dans les faits, ils sont pourtant de bons adversaires politiques. Préfet, députés, maires et simples coordonnateurs des Fcbe dans le Couffo se mangent le nez, se détruisent à tour de rôle dans un mélodrame pathétique. Pour pourrir le tout, David Gbahoungba, un député qui s’en prend maladroitement à tout le monde et sacrifie les intérêts des populations qu’il est censé défendre.
Plus rien ne va au sein de la majorité présidentielle du Couffo. Après la réélection du président Boni Yayi, les querelles de personne camouflées sous les beaux habits de « mouvanciers » ont commencé à ressurgir. Comme un serpent de mer, les mésententes surgissent, sont entretenues pendant quelques jours avant de s’estomper. Quelques semaines après, d’autres acteurs de cette famille politique s’illustrent négativement. Les tirs nourris viennent de partout et touchent prefets, députés, maires, conseillers communaux. Cette cacophonie des ambitions n’a pas favorisé le développement de ce département qui, depuis 2006, n’a pas bénéficié de grand-chose sous Yayi. C’est cet état de chose qu’a dénoncé Bruno Fangnigbé le jeudi 27 Octobre dernier au cours d’une déclaration qu’il a faite à la presse. Coordonnateur des Fcbe dans la commune de Djakotomey, il a beaucoup investi pour le développement de ce département. En faisant le bilan, il se rend compte que son département a été marginalisé dans les politiques de développement du gouvernement et n’a bénéficié d’aucune infrastructure. Ces propos sont en symbiose avec ce que vivent les populations du Couffo. Mais comme il est de coutume dans cette majorité présidentielle du Couffo, personne ne se fait de cadeau. Le lundi 31 Octobre, l’honorable David Gbahoungba, député fraîchement élu dans ce département s’en prend à lui(surtout), au préfet Corentin Cohoué mais aussi à l’adversaire politique le plus redoutable de la majorité présidentielle du Couffo Bruno Amoussou, accusé de n’avoir rien fait pour ce département au moment où il était aux affaires. Dans un argumentaire aux relents régionalistes, L’honorable s’en prend à a commune de Djakotomey- dont est originaire Fangnigbé- qui est aussi la commune d’origine du préfet Cohoué, du ministre de la décentralisation Raphaél Edou. Dans son curieux raisonnement, David Gbahoungba cite toutes nominations dont ont bénéficié les cadres du Couffo et conclut qu’au Chef de l’Etat n’a fait mieux que Yayi. A l’entendre, c’est à croire que le développement d’une région se mesure à l’aulne du nombre de ses fils nommés ou promus. Il est resté suspectement muet sur les nombreux cas d’abandon des chantiers de développement cités par Bruno Fangnigbé. Dans la posture d’avocat du gouvernement et du président Yayi, David Gbahongba affirme que c’est à cause de Fangnigbé et de Cohoué que les Fcbe n’ont pas avoir cinq députés sur six. Dans tous les cas, il dédouane le gouvernement de toutes les accusations et s’en prend au régime du président Kérékou qui n’a rien apporté au Couffo. A l’en croire, cet échec est aussi celui de Fangnigbé, qu’il a stigmatisé tout le temps comme ancien vice-président du Prd dont le président était Premier ministre sous Kérékou. Mais en accusant les autres, le député de Dogbo a pris la peine de cacher habilement son passé de militant Psd qu’il a quitté, selon plusieurs témoignages parce qu’il n’était pas bien promu. Depuis, il est dans les bonnes grâces du pouvoir, bénéficiant de « juteux marchés » en dépit de son titre de député. On put comprendre le zèle avec lequel il défend le gouvernement.
Gbahoungba, élu du peuple ou du pouvoir ?
La réaction de l’honorable David Gbahoungba parait bien curieuse. Normalement, un député est un élu du peuple. En tant que tel, il doit défendre le peuple auprès du gouvernement. Mais c’est le contraire que l’on a observé. Pourtant, il sait bien que ce département manque cruellement d’infrastructures. Yayi doit se méfier du soutien trop poussé d’un député comme celui là.
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