Crise financière européenne : une alerte pour les pays de la zone Franc

(Selon le professeur Amoussouga) Sur l’initiative de Capod (projet de renforcement des capacités pour la conception et l’analyse des politiques de développement), le professeur Géro Amoussouga a animé hier à Cotonou, une conférence débat autour de l’impact de la crise financière européenne sur l’économie béninoise et la zone franc. L’Europe est secouée actuellement par d’importantes crises financières. Des crises qui certainement auront des répercussions sur les pays de la zone franc. Et il faut une anticipation dans chacun de ces pays pour pouvoir amortir le choc. C’est là, le fondement de la conférence débat organisée ce mercredi 30 novembre 2011 par le projet Capod au Novotel Orisha à Cotonou. C’est sous l’animation du professeur Géraud Amoussouga, Président du Conseil d’analyse économique de la Présidence de la République du Bénin. C’est sur le thème «Impact de la crise financière européenne sur l’économie béninoise et la zone franc».

De l’exposé fait par le conférencier, il ressort que les différentes crises financières qui touchent l’Europe ces dernières années vont impacter les investissements des partenaires étrangers. Aussi, auront-elles des répercussions sur l’économie du pays. A en croire le professeur, les conséquences sur l’économie seront plus importantes dès que la crise au niveau de la dette affectera les banques. Pour l’heure, le système bancaire n’est pas atteint. Dans son développement, le conférencier n’a pas occulté les informations qui circulent actuellement au sujet d’une éventuelle dévaluation du franc. Par des exemples techniques, il a démontré que ce sujet n’est pas à l’ordre du jour. Et techniquement, s’il devrait y en avoir, celle-ci a déjà échoué de par la communication faite autour.

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Les différents impacts que pourrait avoir la crise financière européenne sur les pays de la zone franc témoignent, explique le professeur Géraud Amoussouga, de la nécessité d’un réveil au niveau des dirigeants de ces pays. Pour l’instant, c’est encore une alerte pour chacun d’eux. Face à cela, il propose au Bénin, l’adoption d’une politique axée sur la production. «Au Bénin, il ne s’agit pas seulement de produire mais de mieux produire» a-t-il précisé. Mieux produire en diversifiant les productions. Pour lui, le meilleur secteur de production dont dispose le Bénin est l’agriculture. Il va falloir aussi allonger la chaîne de transformation des produits. C’est-à-dire qu’au Bénin, il est impérieux de rompre avec l’exportation de nos produits à l’étape primaire. Encore que le Bénin exporte peu. Ce qui constitue l’une des faiblesses de l’économie béninoise axée sur l’importation, l’autre point faible de cette économie. Et pour qu’une politique d’exportation marche, il faudra aussi une organisation qui permet la transformation des produits conformément aux normes internationales en la matière.

De coutume, le Capod, à en croire Epiphane Adjovi, le Dg Capod, évolue dans une stratégie qui permet de susciter des débats et des réflexions sur les sujets d’actualité afin d’encourager l’anticipation au niveau du gouvernement, des universitaires, les hommes des médias, etc. Des réflexions qui vont permettre aux politiques de prendre des décisions idoines face à telle ou telle crise.

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