De Jean-Paul II à Benoit XVI : manifestations et portée des visites papales au Benin

Du 18 au 20 novembre 2011, le Bénin va vivre une chance exceptionnelle, historique, mémorable, inouïe : celle d’accueillir dans l’allégresse, de recevoir dans l’effervescence, d’honorer dans la dignité, sa Sainteté le Pape Benoît XVI, Souverain de l’Eglise Catholique, Romaine, Universelle. La terre de GBÊHANZIN, KABA, BIO GUERA, GANTIN, a eu l’honneur de recevoir deux (02) fois déjà un Pape : Jean-Paul II a visité le Bénin en 1982 et en 1993. Ce Pape, venu de la Pologne, a su redonner vie aux valeurs qui fondent l’Eglise Catholique dans le monde, à travers ses nombreux déplacements en dehors du Vatican et de l’Italie, ses longs périples sur tous les Continents. Le Pape Jean-Paul II reste le Souverain Pontife du dialogue, de la Paix, de la Solidarité et du Pardon…

Leur cœur tourné vers le Seigneur Tout –Puissant, les Béninois s’apprêtent à recevoir pendant trois jours, le Pape Benoît XVI. Le Bénin s’honore des visites papales, depuis 1982. Mais quelles sont les nombreuses manifestations qui ont jalonné l’évolution des séjours du Pape Jean-Paul II au Bénin ? Quelles sont les relations qui existent entre l’Etat du Vatican et l’Etat du Bénin ? Quelle portée pour ces déplacements au Bénin, de Souverains Pontifes, qui ont tant apporté aux Béninois ?

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Quelle portée au Bénin, en Afrique et dans le Monde de ces visites de Paix, de Bénédiction, de Communion et de Justice face aux mutations de grande envergure observées dans nos sociétés, chez les jeunes, les femmes, les adolescents ?

Quelle Image le Bénin a retrouvé et cherche à garder à travers les visites papales aux Béninois ? Et que nous reste-t-il à faire pour réussir totalement et entièrement le séjour de sa Sainteté Benoit XVI, en « Terre Bénie du Bénin, que le Seigneur, le Bienheureux, le Miséricordieux, n’a jamais abandonnée, n’a jamais oubliée ? … »

Ce séjour du Pape Benoit XVI honore déjà notre Pays, notre Peuple, notre Gouvernement. Oui cette visite honore aussi notre diplomatie. Cela honore également notre Président le Docteur BONI YAYI qui a tant fait pour améliorer et renforcer les relations entre le Vatican et l’Etat du Bénin. Il faut saluer tous les efforts, œuvres de tous nos Chefs d’Etats, de nos Présidents qui ont su imprimer la marque utile qu’il nous faut pour donner un sens, une dimension et une vision à la coopération entre le Vatican et le Bénin, relations vieilles de 40 ans, maintenant.

La venue dans notre Pays du Souverain Pontife, le Pape Benoit XVI, dans quelques jours reste incontestablement l’événement majeur pour l’image positive du Bénin en Afrique, sur tous les autres Continents. Pendant au moins trois jours des milliers de chaînes de Télévisions et de Radios dans le Monde, des milliers de quotidiens, d’hebdomadaires, de magazines et de mensuels vont relayer des reportages, des dossiers de presse, auront pour sujet principal et incontournable : la visite d’Etat que sa Sainteté Benoit XVI entreprend au Bénin du 18 au 20 novembre 2011…

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Que faire davantage dans les jours à venir, que nous reste t-il à faire, après tant d’efforts soutenus, pour réussir sans anicroches, l’organisation matérielle et humaine de ce voyage papale au Bénin ?

Que faire pour véritablement organiser, pleinement réussir, ce grand évènement mondial, compte tenu du nombre impressionnant de Personnalités, de Journalistes, d’Hommes et de Femmes d’Eglise, de la suite du Saint-Père, des Touristes, venus vivre ces temps forts d’éveil, de prières, de communion, d’effervescence eucharistique et de bénédictions papales ? Selon le Comité Préparatoire, mis en place par les évêques du Bénin, pour travailler à une organisation parfaite de la troisième venue d’un Pape chez nous, plus de 70 médias internationaux, près de 100 délégations d’Eglises particulières et plus de 500.000 pèlerins sont attendus au Bénin du 18 au 20 novembre prochain. Et ce qui est encore plus réconfortant pour l’ensemble des Béninois, à travers ce déplacement papale, « c’est que pour sa visite au Bénin, le Saint-Père est porteur d’un message pour toute l’Afrique : un message de réconciliation, de justice et de paix. Un message dont tous les chrétiens catholiques et toutes les personnes de bonne volonté se feront porteurs, dès cette année et partout sur le Continent. Et pour ce message à portée Historique, destiné aux Eglises des 54 Pays Africains, c’est bien le Bénin qui a été choisi par le Vatican.

N’est –ce- pas là une grâce pour notre Pays et ses Habitants ?… »

Mobilisation générale

Quand on réfléchit et on observe l’immensité des activités à mener et des tâches à exécuter, en matière d’accueil des délégations, de leur hébergement, leur restauration, leur transport, on a peur parfois, et on se dit : « Attention nous ne pourrons pas être à la hauteur de l’évènement… ! »

Eh bien, un tel pessimisme n’est pas Béninois ! Nous mettons tout en œuvre pour recevoir avec dignité, ferveur et fraternité tous nos Hôtes, comme nous le faisons souvent, avec une hospitalité légendaire, royale et exceptionnelle, dont nous avons d’ailleurs le secret. Nous devons continuer de mobiliser, de concert avec les Autorités Nationales, la Conférence Episcopale du Bénin, le Comité National Préparatoire, pour être à la hauteur de l’évènement. Notre Etat s’est battu et continue de se battre pour honorer ses engagements, car la venue au Bénin du Souverain Pontife, son séjour, sa sécurité, ses rencontres avec les différents corps constitués, sont d’abord et avant tout, une Affaire d’Etat ; une Affaire de Souveraineté ; une Affaire de grande responsabilité du Chef de l’Etat ; du Président de la République, de l’Etat Béninois !…

Et ce n’est pas la première fois que nous accueillons le Pape au Bénin. Déjà en 1982 et 1993, Feu Jean-Paul II, le Pape le plus célèbre de tous les temps, le Pape Visionnaire, le Pape d’Ouverture et de Dialogue œcuménique, était au Bénin.

Que s’est-il passe en 1982 avec jean-Paul II ?

Le voyage du Saint –Père est intervenu au Bénin le 17 février 1982, c’est-à-dire environ un an après l’attentat sur la personne du Pape à la Place Saint Pierre le 13 mai 1981. Jean-Paul II est grièvement blessé par des tirs d’un certain Mehmet Ali Agca. Le Saint-Père frôle la mort. Dieu merci, il est sauvé !

Ensuite les relations entre le Bénin Révolutionnaire et le Vatican avaient connu de graves divergences au point où un jour, Feu Cardinal Bernardin GANTIN dut écourter son séjour au Bénin, après des échanges verbaux désobligeants entre l’ancien Doyen du Sacré Collège au Vatican et un membre influent du Gouvernement révolutionnaire du Président Mathieu KEREKOU. Donc l’Etat révolutionnaire, socialiste et marxiste cherchait à reprendre, à améliorer ses relations avec la Curie Romaine, et partant avec le Cardinal Bernardin GANTIN. La réussite et la parfaite organisation du séjour du Pape préoccupaient au plus haut point les Autorités centrales du Parti et de l’Etat révolutionnaire. C’est le Président du Bureau Politique du Parti de la Révolution Populaire du Bénin, en personne, qui coordonne la structure chargée de superviser les préparatifs et l’organisation matérielle de la visite du Pape. Le Président KEREKOU avait une vue claire sur les enjeux politiques liés aux retombées de ce séjour, l’image du Bénin dans le monde et les nouveaux rapports entre l’Etat du Vatican et l’Etat du Bénin.

Une forte mobilisation est observée au niveau des Médias, pour embellir notre environnement, les artères à emprunter par le cortège Papal, la pose de fleurs et de pots de fleurs, le déploiement de grandes banderoles en l’honneur de Jean-Paul II, de l’Eglise Catholique, de la Vierge Marie, de Jésus Christ le Sauveur, de notre Seigneur le Miséricordieux. Toutes sortes de gadgets, tee-shirts, porte –clés, bic, sacs et accessoires de voyage, pagnes à l’effigie du Saint-Père et du Vatican, et bien d’autres objets à caractères publicitaires.

Les organes locaux du Pouvoir d’Etat, les instances de base du PRPB, les Coj et Cof, les creusets de mobilisation du Parti ont été mis à contribution. Et c’est la grande effervescence partout. Au niveau des paroisses et lieux de cultes, c’est l’allégresse, la joie et les prières. Le Clergé Catholique s’est donné à cœur joie et tenait à saluer et à honorer la venue du Souverain Pontife au Bénin. Quelle ambiance ! Quelle motivation spirituelle ! C’était un défi personnel pour le Président Mathieu KEREKOU. C’est une affaire personnelle pour le Chef de l’Etat qui tenait à montrer au Vatican, au Cardinal Bernardin GANTIN, et la hiérarchie de l’Eglise Catholique, à tous les fidèles et à tous ceux qui critiquaient le régime révolutionnaire, que le Bénin et sa révolution populaire peuvent très bien organiser et bien recevoir le Responsable de l’Eglise Catholique Romaine, Universelle, toute sa suite, cela pendant des jours, sans craintes et sans inquiétudes.

La Radio et la Télévision Nationales, « EHUZU » l’organe du militantisme révolutionnaire, « LA CROIX DU BENIN », « L’AGENCE BENIN PRESSE » étaient les organes de presse qui informaient les Béninois sur le programme de la visite papale et sur l’évènement. Avec beaucoup de prouesse, à travers des émissions et des publications de qualité, sur la vie religieuse des prêtres, sur la Vierge Marie, la Sainte Ecriture, Jésus Christ et ses Apôtres, la vie des Laïcs au Bénin …

Les sociétés d’état, les entreprises privées, les centres de prière, les paroisses, ont réalisé des brochures, soutenu des activités liées à la venue du Pape. L’aéroport international de Cadjèhoun était noir de monde ce 17 février 1982. L’animation des groupes folkloriques et des différentes chorales mettaient de l’ambiance. L’avion du Saint-Père atterrit dans une ambiance, dans une allégresse et dans une joie indescriptible. L’avion s’immobilise au moment où la liesse populaire se faisait observer partout. C’est dans une ambiance d’applaudissements, de cris de joie, de chants et de danses que le Pape Jean-Paul II descend les marches de la passerelle. Le Saint-Père s’agenoue et embrasse la Terre Béninoise. Il se relève, s’avance vers le Président KEREKOU, le salue affectueusement. Après quelques échanges de civilité et de mots de bienvenue, le Saint-Père est salué par les membres du Bureau Politique, ceux du Comité Central du PRPB, ceux du Comité Permanent de l’Assemblée Nationale Révolutionnaire, ceux du Conseil Exécutif National, les Cadres et Responsables à divers niveaux de la vie nationale. Le Clergé Catholique au grand complet avec Monseigneur ADIMOU en tête ovationne la délégation papale avec respects et grande joie. Jean-Paul II s’est réjoui de l’ambiance dans laquelle se déroule la présente visite et éprouve une grande admiration pour les Béninois, les fidèles de l’Eglise Catholique, le Clergé Béninois dans son ensemble et les Autorités à tous les niveaux. Une visite de Bénédiction « aux enfants de Dieu, le Seigneur Tout-Puissant, la Lumière du monde, Dieu qui a tant donné aux Béninois qu’il a toujours aimés et qu’il n’a jamais oubliés… » Quant au Président KEREKOU il s’est déclaré heureux de recevoir le Chef Suprême de l’Eglise Catholique, Romaine et Universelle. Le Chef de l’Etat a demandé au Saint-Père de prier pour le Bénin et les Béninois pour qu’ils vivent en paix, dans la solidarité, dans l’unité, la joie et le bonheur. Après cette première visite du Pape Jean-Paul II au Bénin, les relations entre notre Pays et le Vatican se sont considérablement améliorées. Le Président KEREKOU, à la tête d’une forte délégation du Parti et de l’Etat, a effectué une visite officielle au Vatican. La coopération, les relations entre le Clergé Béninois et l’Etat Révolutionnaire sont devenues excellentes. Signe d’ouverture : des émissions religieuses sont acceptées et réalisées à la Radio et la Télévision Nationales. L’Eglise Catholique, les paroisses et les lieux de culte ne sont plus perçus comme « des lieux de propagande réactionnaire et d’intoxication du peuple… ». Cela, d’ailleurs pour le bien de nous tous. La paix s’est installée entre l’Etat Béninois et les confessions religieuses pour la quiétude de tous.

Après son voyage pontifical au Bénin en 1982, le Souverain Pontife, grand voyageur de l’Eglise Catholique, Chantre du dialogue interreligieux, est venu à la découverte du Renouveau Démocratique sous la Présidence de M. Nicéphore Dieudonné SOGLO. C’était du 03 au 05 février 1993. Les Autorités du Bénin ont mis tout en œuvre pour accueillir le Saint –Père et toute la délégation du Vatican qui l’accompagnait. Depuis sept (07) mois, toutes les structures d’organisation des manifestations officielles, les associations de femmes, de jeunes, de fidèles et de laïcs de l’Eglise Catholique se sont mises au travail pour rendre se séjour du Pape, agréable, historique et inoubliable. Les deux Personnalités qui ont mis en branle les machines de préparation et d’organisation de cette visite étaient le Président Nicéphore SOGLO et Monseigneur Isidore de SOUZA en sa qualité d’Archevêque de Cotonou. Pour le Président SOGLO, les membres de son Gouvernement, les Honorables Députés, les membres des Institutions de la République, pour les Béninois dans leur ensemble, il s’agit de saluer, à travers la seconde venue de Jean-Paul II au Bénin, le travail immense de l’Eglise Catholique avant, pendant et après les travaux de la Conférence Nationale Souveraine du Bénin, assises tenues du 19 au 28 février 1990 au PLM-Aléjo à Cotonou.

Feu Monseigneur Isidore de SOUZA, Ancien Président du Présidium du Bureau de la Conférence Nationale, Ancien Président du Haut Conseil de la République, les membres et responsables de la Conférence Episcopale du Bénin, le Clergé, les Curés de paroisse, les Prêtres, les Diacres, les Sœurs religieuses et les Laïcs voulaient montrer, à tous les Béninois, la capacité d’organisation et de réussite des grandes manifestations, et les prouesses du Renouveau de l’Eglise Catholique dans le Bénin du Renouveau Démocratique. Des noms de Laïcs, Arsène Capo-Chichi, Emile Paraïso, Bertin Borna, Grâce d’Almeida Adamon, Antoine Détchénou, Maurice Ahanhanzo – Glèlè, Albert Tévoédjrè, Adrien Ahanhanzo-Glèlè, Félicienne Padonou Guinikoukou, Richard Adjaho et bien d’autres nombreux fidèles se sont mobilisés, de jour comme de nuit, pour la réussite totale de l’événement. Monseigneur Robert Sastre, Monseigneur Monsi Agboka, Monseigneur Marcel Agboton, Monseigneur Nicolas Assogba, Monseigneur Ehouzou, le Père Gaspard Dagnon, le Père Jacob Agossou, l’Abbé Gilbert Dagnon, le Père Villaça et bien d’autres Curés, Prêtres et Vicaires ont insufflé un dynamisme exceptionnel à la réussite du plus grand événement au Bénin en cette année de 1993. Le Président Nicéphore Soglo s’est personnellement impliqué dans l’organisation de cette visite du Souverain Pontife au Bénin, en donnant des instructions fermes, claires et précises aux structures bi-partites touchant à l’accueil, la restauration, le transport, l’hébergement et la sécurité de notre Hôte et de toute sa suite. Monseigneur Isidore de Souza et le Président Soglo ont pris une décision salutaire : la construction d’une résidence spéciale pour le Pape Jean-Paul II, Résidence qui est implantée au sein de l’Archevêché de Cotonou. Un joyau, digne du rang et de la fonction de sa Sainteté au cœur de la Curie Romaine. Une Villa aux couleurs du Vatican, attirante, merveilleuse et accueillante !

Un tel dispositif a permis au Commissaire Francis Awagbè Béhanzin et à ses hommes de mieux sécuriser l’espace de résidence du Pape, ses déplacements en dehors de Cotonou et ses rencontres interreligieuses. Le Patron de la sécurité personnelle du Saint-Père, Francis Awagbè Béhanzin devait faire face à une vigilance accrue et ses hommes à un dynamisme de tout instant. Les coups de fil, les contacts réguliers, les nombreuses séances de travail, entre le Président Soglo, Monseigneur Isidore de Souza, les membres du Gouvernement et les structures chargées d’animer les préparatifs de la visite, ont permis d’installer progressivement une organisation parfaite, qui fait honneur à l’Etat et au Clergé Béninois. Le Président Nicéphore Soglo n’hésitait pas à prendre son téléphone pour échanger directement avec les responsables à divers niveaux des sous-comités et du Comité national d’organisation. Ne parlons plus des nombreux coups de fil et des instructions qui tombaient régulièrement sur les bureaux de Emile Ologoudou le Directeur Général de l’ORTB ; de Vincent Dassi le Directeur de la Télévision Nationale ; de Ephrem Quenum le Directeur de la Radio Nationale ; de André-Marie Johnson le Secrétaire Général de l’ORTB. C’est la mobilisation générale à la Radio et à la Télévision Nationale. Joseph Ogounchi, Feu Jean Houalakouè (Rédacteur en Chef du Journal parlé), Feu Clément Houénontin, Georges Amlon, Francis Zossou, Anicet Quenum, Gérard Migan, Philippe N’seck, Feu Hounhakou Cossi Mesmin, Pélagie Soloté, Jocelyne Alladayè, Marcel Tchobo, Claude da Silva, Roger Migan, Bertille Kessou, Joel Houndolo sont tous déterminés, à travers des émissions sur maints sujets concernant la vie de l’Eglise Catholique au Bénin et le fonctionnement des structures et des Institutions de l’Etat du Vatican ; à informer largement les Béninoises et les Béninois sur ce séjour papale au Bénin. En tant que Rédacteur en Chef du Journal Télévisé, j’avais pour responsabilité de coordonner toutes les émissions et productions à réaliser dans le cadre de cette visite d’Etat. J’avais également l’obligation de travailler pour la retransmission en direct, depuis le Stade de l’Amitié de Kouhounou, de la Grande Messe de Bénédiction qui sera dite devant plus de 80.000 fidèles par sa Sainteté le Pape Jean-Paul II. Nos collègues des langues nationales, Albert Kinhouandé, Martin Vignon, Fousséni Bohoumbo, Marcellin Tokplonou, Adolphe Dégbeh, Djinadou Karim, Mathias Bitiboto, Emile Tonon, Gilbert N’tcha, Madeleine Davakan et bien d’autres amis étaient déterminés à réaliser des émissions de qualité, cela parfois avec passion, en fon, mina, dendi, baatonou, yoruba,en adja, en goun, en ditamari, en yom etc…

Les Béninois étaient largement informés sur le sens des déplacements du Pape en Afrique ; le rôle du Sacré Collège au Vatican ; la Mission des Congrégations ; la portée des Synodes et l’importance de l’Etat du Vatican dans le Monde. Au Journal ‘’La Nation’’ les confrères nous abreuvaient de pages spéciales consacrées aux rôles humanitaires de l’Eglise Catholique au Bénin, la formation des jeunes et des adolescents, la prise en charge des personnes handicapées, le rôle des Nonces Apostoliques dans les différents pays où ils sont représentés et bien d’autres sujets d’actualité. Hubert Akponikpè, Romain Toï, Assévi Akuété, Edgard Couao-Zotti, Léon Brathier, François Dégila, Feu Maxime Vidégla, Feu Alfred Ahounou, Feu Ephrem Dossavi-Messy, Romuald Binazon, Hyacinthe Padonou Koudhorot et bien d’autres confrères nous ont émerveillés par des articles et des investigations qu’ils nous proposaient. Beaucoup de journaux privés, ‘’ Le Matin’’, ‘’La Gazette du Golfe’’, ‘’Tam-Tam Express’’, ‘’ Le Forum de la Semaine’’, ‘’Le Citoyen ‘’ et bien d’autres rivalisaient d’ardeur et de prouesse pour proposer à leurs lecteurs des pages et des dossiers de qualité sur des sujets variés liés à la Curie Romaine et à l’Histoire de l’Evangélisation et de l’Eglise Catholique au Bénin. Une mention spéciale doit être faite à ‘’ La Croix du Bénin ‘’ avec notre Doyen Barthélémy Assogba Cakpo, entouré de nos confrères Alain Gbénou Sessou, Guy Dossou-Yovo, Feu Evariste Dègla, Prosper Hodonou et d’autres collaborateurs qui ont fait preuve d’ingéniosité pour nous présenter des dossiers de premières mains sur le Vatican, la Conférence Episcopale du Bénin, la vie et l’œuvre du Pape Jean-Paul II.

La mobilisation générale battait son plein quand une polémique a vu le jour. En effet, le Pape Jean-Paul II a émis le souhait de rencontrer, au cours de son séjour au Bénin, la délégation des responsables du culte vodoun.

Certains Curés de Paroisse, certains Prêtres et non des moindres, ont publiquement, au cours de leur homélie dans les Paroisses, désavoué cette heureuse initiative de dialogue interreligieux prôné par le Saint-Père. Ils voyaient d’un mauvais œil cette rencontre programmée et voulue par le Souverain Pontife, entre lui et les Responsables du Culte Vodoun au Bénin. Pour Monseigneur Isidore de Souza, avec qui nous avions deux séances de travail par semaine sur les préparatifs de la visite et les aspects liés au volet Information, Communication et Education (une délégation de Journalistes de l’ORTB), eh bien Mgr de SOUZA , ne comprenait pas du tout l’objet de cette polémique, créée de toutes pièces par certains Prêtres et Curés de Paroisse et nous demandait de garder notre calme et d’oublier ce mauvais débat. Enfin de compte, ce débat a galvanisé l’ardeur des Vodounons et Vodounsis à accueillir dans l’allégresse, la joie, la reconnaissance et dans la dignité le Chef Suprême de l’Eglise Catholique, Romaine et Universelle. Imperturbables et sereins, Monseigneur Isidore de Souza et le Président Nicéphore Soglo ont conduit tous les débats et les séances de travail avec clairvoyance, doigté et sérénité, toujours dans la vision de l’Etat du Vatican : celle du dialogue interreligieux cher au Pape Jean-Paul II.

Homélie pleine de sens et de portée historique

C’est le 03 février 1993 à 14 H 30 très précises que l’AIRBUS A-300 d’Alitalia, spécialement affrété par le Vatican, se posa comme prévu à l’Aéroport International de Cadjèhoun. Déjà vers 14 heures, les premières personnalités arrivent à l’aéroport alors que la foule venue nombreuse s’installe autour de l’aérogare au bord de la piste. Le Président de l’Assemblée Nationale Maître Adrien Houngbédji, les Anciens Présidents de la République Hubert Maga, Emile Derlin Zinsou, Justin Ahomadégbé Tomètin, Maurice Kouandoté, Paul Emile de Souza, les six Evêques du Bénin et à leur tête Monseigneur Isidore de Souza (Archevêque de Cotonou), les membres du Gouvernement, le Corps Diplomatique au grand complet, les délégations extérieures, surtout celle du Togo, les Cadres à divers niveaux ont pris place le long du tapis rouge disposé en bordure du pavillon d’honneur. A 14 H 12, le Président Nicéphore Soglo, chaleureusement applaudi par l’assistance, fait son entrée dans le salon d’honneur de l’aéroport. Une rumeur sourde monte de la foule. Quelques cris, puis une formidable acclamation. L’Ancien Chef d’Etat, le Général Mathieu KEREKOU, vêtu d’un austère costume bleu nuit, fait une entrée triomphale sur la piste où il rejoint les autres personnalités. Le Président KEREKOU qui avait accueilli Jean – Paul II au même endroit onze ans plus tôt, savoure en silence, après avoir salué les membres du Gouvernement, les personnalités des Institutions de la République, ses retrouvailles avec le peuple béninois. A 14 h 36, l’avion du Saint-Père s’immobilise. Le Nonce Apostolique et Monseigneur Lucien AGBOKA, Président de la Conférence Episcopale du Bénin, montent à bord. Quelques minutes plus tard, le Pape apparaît sous les applaudissements, salut la foule et descend la passerelle, en bas de laquelle l’attendent le Président Nicéphore SOGLO et son épouse madame Rosine VIEYRA SOGLO. S’en suivent des poignées de mains chaleureuses, les 21 coups de canons, l’exécution des hymnes du Vatican et du Bénin, la revue des troupes et la présentation des personnalités présentes. Effectuant pour la seconde fois un séjour au Bénin, le Saint-Père n’a pas embrassé le sol à sa descente d’avion. Le souverain pontife et le Président Soglo, installés sur un podium, prononcent à tour de rôle un discours. Après avoir souhaité la bienvenue au Pape, le Chef de l’Etat Béninois salue « le digne représentant de l’Eglise Catholique, le Pape des causes justes, de la paix, de l’amour, de l’amitié et du dialogue entre fils de Dieu.» Le Président Nicéphore SOGLO a remercié le Saint-Père pour avoir accepté de rendre visite une seconde fois au peuple béninois, malgré son agenda très chargé. Le Président de la République rappelle que lors de la première visite papale, le 17 février 1982, « le pays expérimentait alors une conception du monde et de l’homme dont la pratique basée sur le déterminisme, ennemi de toute spiritualité et de toute liberté, a entraîné ses enfants vers les périlleux sentiers du doute, de la suspicion et de la division. Aujourd’hui, grâce à la conférence des forces vives de la Nation, le peuple qui accueille dans la joie et l’allégresse Votre Sainteté est au contraire rempli d’espoir. L’Eglise catholique, par la valeur de ses équipes, de ses fidèles, la cohérence de sa doctrine, la fermeté de ses desseins, a joué en la personne de Monseigneur Isidore de SOUZA, un rôle éminent dans cette renaissance de notre patrie. » Le Président SOGLO est chaleureusement applaudi par la foule, faite de personnalités diverses.

En réponse à cette allocution, le Souverain Pontife salue l’expérience démocratique béninoise et « se réjouit de la ferveur de l’accueil qui est plein de sens et de vivacité, dans la pure tradition de l’Eglise Catholique du Bénin, du travail des fidèles, des prêtres, des curés, des sœurs religieuses et des laïcs. » Jean-Paul II a encouragé les béninois et leurs dirigeants à plus de responsabilité, au devoir, à l’équité, à la justice, à la gouvernance et à la solidarité. Le Souverain pontife salue l’expérience béninoise qui est synonyme « d’un vaste effort de renouvellement qui stimule les autres membres de la famille des nations du Continent et fait la fierté de l’Afrique et de la Communauté Internationale. Le Bénin étonne effectivement ; le Bénin ne cessera jamais de nous étonner de façon positive, car engagé dans un processus de dignité, de valeurs multiples à partager ; dans des sacrifices faits d’efforts, de responsabilités, de courage, de victoire et de détermination… ». Après ces échanges à l’aéroport, le cortège s’ébranla vers le Stade de l’Amitié de Kouhounou à Cotonou. Debout dans sa « Papamobile », une 4×4 Mercedes blindée, qui le suit partout dans ses voyages, Jean-Paul II quitte l’aéroport pour un circuit d’une quinzaine de kilomètres en ville. Tout au long du parcours, une foule nombreuse et enthousiaste l’acclame, agitant de petits fanions aux couleurs du Bénin et du Vatican. Et c’est dans une ambiance de délire que le cortège fait son entrée dans le Stade de l’Amitié. C’est l’apothéose ! Des cris de joies venaient de partout. Des chants et danses s’exécutaient par des fidèles heureux de recevoir le Chef Suprême de l’Eglise Catholique Romaine. Après un tour de piste, le pape rentre dans les vestiaires convertis pour l’occasion en sacristie. A tour de rôle, les personnalités gagnent leur place en bas de l’autel sur la pelouse. Pour la seconde fois de la journée, l’ancien président Mathieu Kérékou fait un véritable tabac. Entré à pied par la grande porte du Stade, il est fortement acclamé et ovationné par plus de 80.000 fidèles de l’Eglise Catholique et des personnes de toutes tendances religieuses. Le Ministre de l’Intérieur, Richard ADJAHO et ses équipes ont mis en place des dispositifs de sécurité exceptionnels. Sous un soleil de plomb et dans une chaleur étouffante, – que personne ne veut constater- la messe de bénédiction papale aura duré plus de trois heures d’horloge. Elle sera marquée par une importante homélie et par l’ordination de onze Diacres. Ce furent d’intenses moments de prières, de communion et de solidarité envers des peuples d’Afrique meurtris par la guerre, la famine, la dictature et l’oppression militaire. Jean –Paul II était en communion avec les peuples de l’Angola, du Togo, du Tchad, du Libéria, de la Sierra-Léone, de la Guinée -Conakry, du Sud –Soudan, de la Guinée- Bissau. Il est vrai que la situation politique au Togo était très tendue : droits de l’homme bafoués ; journalistes et membres des ONG arrêtés ; des hommes et femmes politiques interpelés ; les libertés publiques confisquées. La situation au Togo était assez préoccupante. C’est pourquoi dans son homélie, le Saint-Père a salué « le courage de l’Eglise Catholique au Togo, le travail des fidèles, des jeunes, de nos mères, des laïcs, qui supportent l’humiliation et les intimidations, pour rendre possible la parole de Dieu, le message de l’Eglise… La violence et le mépris des aspirations légitimes des citoyens n’ont jamais conduit au progrès civique et social. On peut même dire qu’ils traduisent souvent un comportement irresponsable. Seules les valeurs qui cimentent l’ordre démocratique et la consolidation de l’Etat de droit permettent de préparer un avenir meilleur… » Ces propos, prononcés par le Saint-Père, à l’endroit de la forte délégation de l’Eglise Catholique du Togo présente à la Grande Messe de bénédictions papales, ont déclenché des applaudissements nourris de la part des nombreux fidèles et personnalités présents au Stade de l’Amitié. C’est vers 19 h 30 que le Pape quitte le Stade de l’Amitié pour rejoindre l’Archevêché en compagnie de Monseigneur Isidore de SOUZA. S’adressant aux sept évêques du pays, le Saint-Père fixe des limites très strictes à l’action politique des prêtres : « Je suis très heureux du grand service que la hiérarchie de ce pays, en la personne de Mgr Isidore de SOUZA, a rendu à la Nation à un moment important de son histoire et je vous en félicite vivement. D’une manière générale, je forme le vœu que celui qui a cru devoir accepter exceptionnellement, par esprit évangélique, une mission temporaire d’ordre politique revienne sans tarder à sa mission propre, la charge d’âmes, pour laquelle il a reçu l’ordination. En effet, dans ce domaine, il convient que le relais soit passé aux fidèles laïcs dès que possible, selon ce que déclare le catéchisme de l’Eglise Catholique : il n’appartient pas aux pasteurs de l’Eglise d’intervenir directement dans la construction politique et dans l’organisation de la vie sociale.» Cette déclaration du Pape Jean-Paul II a eu l’effet d’un véritable coup de tonnerre sur la scène politique béninoise, où Mgr Isidore de SOUZA occupait toujours une position de tout premier plan. Le lendemain matin, c’est –à dire jeudi 04 février 1993 le Pape et sa suite sont allés à la rencontre des populations de Parakou. Le Saint –Père a tenu à effectuer ce déplacement à l’intérieur du pays. Parakou constituait à ses yeux la destination idéale pour échanger avec les musulmans du Bénin. Autorités locales, politiques, religieuses et les populations se sont mobilisées en masse pour réserver un accueil digne du nom au Souverain Pontife. C’est à la maison de l’alphabétisation à Parakou que les premiers échanges de bienvenue se sont déroulés. Dans un langage vif et plein de joie, l’Imam Ligali Issiaka s’est dit heureux de recevoir le Pape de l’amitié entre les peuples. Pour l’Imam « le milliard de musulmans que compte notre planète sait que les hommes les plus proches des musulmans par l’amitié sont ceux qui disent comme le Saint Coran : ‘’ oui nous sommes Chrétiens’’. Cette amitié, nous devons tous, musulmans et chrétiens du Bénin, l’entretenir et la renforcer à travers un dialogue franc et sincère. » Des propos très œcuméniques, auxquels le Pape fait écho. Pour le Saint-Père, « Chrétiens et Musulmans doivent travailler main dans la main, dans le domaine de la recherche de la paix.» Le Pape traverse à pied la centaine de mètres qui sépare le centre de l’alphabétisation du Stade de Parakou. A l’intérieur de l’enceinte sportive, plus de 5.000 personnes, installées un peu partout et sur le terrain de football, acclament l’Hôte de marque des populations de Parakou. L’office religieux va durer deux heures de temps. Le Pape Jean-Paul II invite les fidèles à « lutter contre le parasitisme dont la société africaine est souvent victime aujourd’hui. Le milieu africain tend parfois à dissoudre les responsabilités individuelles dans la mentalité de groupe. Pour plus de progrès, il faut que se développe une vraie conscience personnelle. » L’office touche à sa fin. On s’apprête du côté Organisation à offrir des cadeaux au Saint-Père : un pagne très coloré et bien brodé, une canne de Chef de Tribu en argent, un cheval aux couleurs du Vatican et des paniers remplis de fruits locaux sont offerts au Pape sous les applaudissements et les cris de joie de milliers de musulmans et des fidèles de l’Eglise Catholique. Le Souverain Pontife prend congé des populations de Parakou vers 14 heures et retourne sur Cotonou. Après avoir rencontré en tête à tête le Président SOGLO au Palais de la Marina, le Pape Jean-Paul II rencontre vers 18 h 40 ce jeudi 04 février 1993 une délégation d’adeptes du Vodoun, la principale religion traditionnelle pratiquée au Bénin. Evénement historique, s’il en est. C’est la première fois qu’un successeur de Saint-Pierre rencontre des représentants de ce culte animiste qui s’est exporté aux Antilles (Vodoun) et au Brésil (Candomblé) à la faveur de la traite des esclaves. Pendant plusieurs minutes, la salle d’échanges, entre le Souverain Pontife et les vodounon et vodounsi, résonne aux battements des tam-tams qu’exécutent des danseuses vêtues de rouge. Dans son discours de bienvenue, le porte-parole de Sossa Guèdèhounguè, le président de la communauté nationale du culte vodoun du Bénin, a insisté sur la tolérance et sur les points communs existant entre son culte et le catholicisme. « Les Dieux qui habitent le panthéon béninois ne sont que des intermédiaires entre l’homme et Dieu, Maître de toute chose. Vous êtes venu au milieu de nous comme le signe tangible de l’amour du Dieu vivant. Durant toute la période d’évangélisation, l’Eglise, malgré mille périls, n’a jamais cherché à étouffer nos valeurs ancestrales. Au contraire, elle s’est toujours employée à les renforcer en ce qu’elles ont de positif et de salutaire pour l’âme.» En réponse à ces paroles de vérité, Jean-Paul II a réaffirmé la volonté de dialogue de l’Eglise catholique : « Le concile Vatican II, qui a tracé la route de l’Eglise pour la fin de ce millénaire, a reconnu que dans les diverses traditions religieuses, il y a du vrai et du bon, des semences du Verbe. L’Eglise catholique considère la liberté religieuse comme un droit inaliénable. C’est dans un climat de respect pour la liberté de chacun que le dialogue interreligieux peut se développer et porter ses fruits… » Cette historique rencontre s’est achevée par un échange de cadeaux : une statuette en bois incarnant une divinité assise est remise au Souverain Pontife. Et un tableau représentant une calebasse ouverte par la Croix du Christ est offert à Sossa Guèdèhounguè. En début de soirée, le Pape quitte la salle de Conférence au milieu des chants et des danses pour la Cathédrale Notre Dame de Cotonou où il a célébré une messe pour le Clergé local. Le lendemain, vendredi 05 février 1993, toutes les autorités politiques, administratives et religieuses étaient présentes à l’Aéroport de Cadjèhoun pour dire merci au Saint –Père et lui souhaiter un bon voyage sur l’Ouganda, où le Pape séjournera jusqu’au mercredi 10 février 1993, avant de regagner Rome, via Khartoum, la Capitale du Soudan.

Bienvenue au pape Benoît XVI

Notre joie est immense quant à l’idée de penser une seconde, à l’arrivée dans quelques jours au Bénin d’une forte délégation de plusieurs responsables, occupant d’importantes fonctions au sein de la Curie Romaine. Cette délégation est conduite en personne par sa Sainteté le Pape Benoît XVI. Le Bénin a beaucoup avancé dans l’organisation et l’accueil de ses hôtes, leur séjour, la sécurité de ces personnalités, de tant d’Evêques qui viennent d’au moins 54 pays d’Afrique. L’événement est de taille pour le Bénin et exceptionnel pour toute l’Afrique. Nous devons nous mobiliser davantage pour en profiter au maximum du séjour du Souverain Pontife au Bénin. C’est la première fois que Benoît XVI se rend au Bénin, pour se recueillir sur la tombe de son Grand Ami et Serviteur de longue date de l’Eglise Catholique : j’ai nommé Cardinal Bernardin GANTIN. Benoît XVI vient pour nous apporter le message de « l’Eglise d’Afrique au service de la Réconciliation, de la Justice et de la Paix » C’est le second déplacement du Pape Benoît XVI en Afrique, après le tout premier périple qui l’a emmené au Cameroun et en Angola du 17 au 23 mars 2009. Cette fois- ci, c’est notre Pays seul, oui c’est le Bénin seul qui sera visité par tant de personnalités de l’Eglise Catholique Universelle. Et les grands décideurs de la Curie Romaine seront à Cotonou pendant trois jours. Quelle chance pour le Bénin ! Quelle bénédiction pour notre Pays ! L’autre portée de cette visite historique et le Pape Benoît XVI l’a dit et répété, c’est que l’Eglise Catholique Romaine pense que « l’Afrique est le poumon spirituel de l’Humanité » Autre portée significative de cette visite papale qui nous enchante tous, c’est que « le Pape vient donc, au nom du Seigneur demander à l’Afrique de se lever à travers la Réconciliation, la Justice et la Paix pour offrir le meilleur d’elle-même à l’ Humanité qui en a besoin… » Il faut rappeler à notre volonté, de savoir saisir les opportunités et comme l’a rappelé aussi le Comité préparatoire mise en place par les Evêques, « la profondeur du message du Saint-Père nous convie, tout de suite, à nous convertir à une nouvelle manière de penser et d’agir face aux situations de nos Pays et de notre Continent… » Et le Pape Benoît XVI va lancer depuis Cotonou, le Message qui marquera dans l’Histoire le Renouveau de l’Eglise Catholique Universelle, l’entrée de l’Afrique dans un Monde de combats quotidiens, de valeurs à défendre, de Foi en l’avenir pour bâtir un Univers et un Environnement propices à la joie de vivre, à la fraternité, à la convivialité et la solidarité. Le déplacement chez nous, au Bénin, sur cette terre de Fraternité, de Justice et de Travail, doit laisser à nous tous, l’image d’un Bénin fait de Béninois décidés à changer de mentalité, de conscience professionnelle, de rigueur dans toutes nos actions communes, de compétence dans l’exécution diligente des tâches et missions qui nous sont assignées. Images d’une visite inédite et favorablement accueillie par nos frères et sœurs africains, cela à travers les nombreux commentaires, les profondes analyses et les pertinentes réflexions qui sont lus sur le Net, sur de nombreux Sites ces dernières semaines et qui touchent à la visite mémorable qu’entreprend du 18 au 20 novembre 2011 le Souverain Pontife au Bénin. Le Saint –Père est le Bienvenu, chez lui au Bénin ! Toute la délégation attendue au Bénin est la bienvenue chez elle !

Gardons le cap ! Prenons-nous au sérieux ! Aimons le travail bien fait ! Disciplinons-nous davantage en aimant notre Pays, en le défendant partout, par tous les moyens à notre portée ! Bienvenue donc au Pape Benoît XVI, à la forte délégation de Cardinaux, d’Evêques, de Prêtres, de Curés, des Sœurs des Congrégations Religieuses, aux Personnalités et aux Fidèles de l’Eglise Catholique de par le Monde, aux Journalistes, aux nombreux Touristes venus au Bénin pour communier avec les Béninois, dans la Paix et la Fraternité.

Que la Terre du Bénin vous protège tous ! Que nos ancêtres et les mânes de nos ancêtres vous protègent davantage ! Que vous soyez tous bénis par le Seigneur Tout-Puissant ! Et pour un nouvel essor de la coopération ente l’Etat du Vatican et l’Etat du Bénin, relations vieilles de 40 ans. Retenons que ce séjour du Saint-Père au Bénin restera dans la mémoire collective comme une véritable source de fierté et de regain d’éveil envers le Seigneur, le Miséricordieux et les œuvres de l’Eglise Catholique au Bénin…

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