(échauffourées avec la police) L’opération dégagement systématique des baraques, boutiques et occupants anarchiques des artères et trottoirs dans la ville de Cotonou, a pris d’ampleur dans la journée d’hier au quartier Zongo. La police nationale y est venue en renfort aux agents de la mairie. Le dégagement a été automatique et total.
Il s’agit d’un rasage selon certains agents de la police municipale. Toutes les boutiques ont été cassées, recassées puis embarquées par des camions pour une destination inconnue. Les propriétaires des baraques désirant récupérer les feuilles de tôles et autres mobiliers issus de la casse n’ont pas pu parce que, repousses par les forces de l’ordre. Le grand ghetto de Zongo a été décapité pour la circonstance. Les tentes, habitations de fortune construites par les bandits ont été détruites, l’environnement rasé et nettoyé. Les occupants anarchiques des trottoirs et ‘‘vons’’ de Zongo attendant, leurs marchandises à la main, le départ des forces de l’ordre pour se réinstaller ont été ciblés et dispersés. Ce qui a occasionné une attaque musclée entre les occupants et les agents de la police. Une échauffourée s’est imême nstallée. Dans les échanges de pierres, un agent de la police municipale a été atteint et grièvement blessé. Il a été évacué au service des urgences du Centre national et hospitalier (Cnhu). Cette opération intervient pour la énième fois dans Cotonou dans le cadre de la visite du Pape Benoît XVI au Bénin dès vendredi prochain. En fin d’’après midi, le maire de Cotonou Nicéphore Soglo est descendu sur les lieux pour constater l’état d’avancement des travaux. Il a confié que l’opération du dégagement ne relève plus du cadre de la seule visite du Pape. Il ajoute que le dégagement se fait pour assainir une fois pour de bon la ville de Cotonou.
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