La mise en œuvre du Programme de vérification des importations(Pvi) de nouvelle génération entre dans sa phase active ce lundi 21 novembre avec le démarrage effectif du tracking et du scanning. Selon les prévisions, cette réforme aura un impact positif significatif sur l’augmentation des recettes de l’Etat. La date du 21 novembre 2011 marque, sans doute, le début d’une nouvelle ère pour l’économie béninoise. Et pour cause, c’est ce lundi 21 novembre que démarrent effectivement le tracking et le scanning. Ce sont deux volets essentiels de la réforme du Programme de vérification des importations (Pvi) de nouvelle génération lancée par le gouvernement et sensé favoriser un meilleur recouvrement des recettes douanières, notamment au port. Il s’agit de l’inspection par scanner des biens débarqués en vrac (liquides, gazeux ou solide) au Port de Cotonou, ainsi que le suivi électronique des biens en transit (tracking). Il faut noter que cette réforme n’aura pratiquement pas d’impact sur les produits de grande consommation comme le riz, le lait, et le sucre. Par contre, elle s’applique aux produits comme le tabac, le café, le champagne, le whisky. C’est à travers une note circulaire publiée par voie de presse que le Directeur général (Dg) de la douane béninoise, Théophile Soussia a annoncé le démarrage du programme pour ce jour. La décision a été prise en application des dispositions des articles 16, 21 et 40 de l’arrêté N° 161/Mef/Mpdepp-Cag/Mdcemtmip du 31 mars 2011 portant application du décret N° 2011-106 du 22 mars 2011 instituant le Programme de vérification des importations (Pvi) de nouvelle génération au Bénin. Au début, son introduction avait été marquée par une polémique quant à son opportunité et l’avantage que pouvait en tirer l’Etat pour le bien-être des populations. Le gouvernement avait, en son temps, entrepris une vaste campagne d’information en allant aux contacts des acteurs portuaires, des professionnels de medias et des populations à la base pour leur expliquer le bien fondé du programme. Le début, ce jour, du tracking et du scanning vient quelques semaines après la formation initiée par Bénin Control Sa à l’intention des agents de la douane.
De l’avis de certains experts, c’est une nouveauté qui revêt plusieurs intérêts pour le Bénin. Elle devrait permettre au pays d’augmenter ses ressources douanières, éliminer les faux frais au niveau de la chaîne portuaire et du cordon douanier, lutter contre la contrebande et le trafic des marchandises illicites. Elle devrait aussi permettre de rendre plus compétitif le port de Cotonou. C’est , en fait, un moyen adéquat pour mettre fin aux tracasseries observées dans les opérations de dédouanement et désengorger le port. Le démarrage du tracking et du scanning vient à point nommé dans un contexte où les finances publiques ne sont pas reluisantes. Le gouvernement, les différents acteurs de la plateforme portuaire et l’opinion publique béninoise reconnaissent d’ailleurs cette évidence.
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