Gouvernance au Bénin : la Csa-Bénin expose les tares du gouvernement

Dans un discours présenté à un séminaire mardi dernier, la Csa-Bénin fait le procès de la gestion du gouvernement. Le régime de Boni Yayi a aggravé la situation du Bénin sur tous les plans et à tout point de vue selon le commentaire fait à ce sujet par la Confédération des syndicats autonomes (Csa-Bénin) à un séminaire qu’elle organise depuis mardi dernier à Cotonou. L’exposé présenté par le deuxième secrétaire général de la confédération Daniel Ataïgba a détaillé point par point la situation du pays. Ainsi au plan politique, il indique que la démocratie chèrement acquise est maltraitée par des violations répétées au sommet de l’Etat. Les libertés d’expression, d’association et individuelle sont frappées de répression. Les organes de presse de service publics sont monopolisés par le gouvernement et les organes privés sont tentés par l’achat de conscience. La société civile fait l’objet de tentative de subordination et de fidélisation. Les institutions chargées de réguler le fonctionnement de la démocratie comme la cour constitutionnelle font l’objet d’instrumentalisation de la part du pouvoir. Au plan économique l’exposant a fait état de la gestion hasardeuse du changement. Pour lui, la gestion a conduit tous les secteurs d’activité à la ruine et à un marasme économique. Il a cité entre autres l’utilisation abusive du fisc, des marchés publics, le paiement des dettes intérieures et les microcrédits à des fins partisanes. Le régime ferait la promotion de la corruption. A ce sujet, Ataïgba rappelle les dossiers relatifs à l’affaire Cen-Sad, marché agricole, Icc-service et consorts. Aussi, explique-t-il, les dépenses fréquentes hors prévision budgétaire illustrent la mauvaise gestion des ressources financières de l’Etat par le pouvoir. En conclusion dans ce volet de l’analyse, l’exposant fait observer que le pays s’enfonce dans un endettement sans précédent. Au plan social, le pouvoir aurait conduit à la misère de la masse, au chômage, toute chose qui est à la base de la crise multidimensionnelle en cours. Ce qui provoque une fracture sociale et le pouvoir démissionnaire use de roublardise pour ne pas discuter sérieusement avec les travailleurs. Enfin, au plan culturel et concernant la cohésion sociale, l’inculture au cœur du gouvernement empêche de faire valoir les potentialités culturelles de notre pays. C’est au gré de cette inculture que le régime a confondu concernant les douaniers le fond et la forme, l’uniforme à la mission et au statut. «Jamais la gestion des ressources humaines n’a été aussi calamiteuse », a déclaré le deuxième secrétaire confédéral de la Csa. En guise de solution, la Csa-Bénin a défini une stratégie et une orientation dont la base est de développer une logique de participation au processus de définition de politiques publiques et de proposition. En effet, dans le contexte socio-économique de notre pays, la participation des syndicats est importante.

Publicité

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Publicité