La Cedeao fait face aux activités illicites des zones maritimes

L’insécurité a atteint son paroxysme dans le Golfe de Guinée affectant du même coup l’essentiel du transport des biens et des marchandises par voie maritime. Réuni dans la matinée d’hier à l’hôtel du lac de Cotonou, le sous comité chargé de la sûreté et de la sécurité maritime dans l’espace Cedeao a procédé au lancement des travaux d’étude de trois projets de documents qui serviront de guide dans le cadre de la lutte contre la piraterie maritime.

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Suite à l’accroissement des activités maritimes transnationales illicites dans les zones maritimes de l’Afrique de l’Ouest, la communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) a décidé de se saisir de la question de la sûreté et de la zone maritime. Il s’agit du trafic de migrants, de la criminalité transnationale organisée, des crimes environnementaux, et enfin l’exploitation illicite des ressources halieutiques. La complexité de la situation a amené la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (Ceeac) à approcher la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) en vue d’un partenariat sous-régional. Ce partenariat permettra à ces deux organisations d’envisager une coopération multidimensionnelle pour résoudre les questions liées à la sécurité maritime en Afrique centrale et de l’Ouest en général et dans le Golfe de Guinée en particulier. Pendant deux jours, le sous comité de sécurité maritime des chefs d’Etat major des Etats membres de la Cedeao passera au crible les trois projets de documents issus de deux réunions de ces communautés économiques régionales organisées à Stuttgart et Garmish en Allemagne. Il s’agit d’un projet de convention, d’un projet de document cadre de coopération pour la lutte contre les activités maritimes illicites et d’un projet cadre pour l’organisation d’opérations conjointes entre les forces navales des deux communautés. Ces trois documents ont en effet été présentés lors de la réunion du comité des chefs d’Etat major de la Cedeao tenue à Abuja du 4 au 5 octobre 2011.

 

Dans son allocution, le lieutenant-colonel Abdourahmane Dieng, chef de la division sécurité régionale de la commission de la Cedeao a insisté sur l’ampleur que prend la piraterie de nos jours et ses conséquences dommageables sur l’économie des Etats membres, tant en ce qui concerne ceux situés sur la côte que des pays de l’hinterland. La piraterie, dira t-il, est devenue un péril réel pour nos Etats et un danger permanent par rapport au fret international dont dépend en réalité l’essentiel de l’économie mondiale. Prenant la parole, le capitaine Maxime Ahoyo, chef d’Etat major des forces navales béninoises à, quant à lui, salué cette noble initiative et émis le vœu d’une prise de mesures rapides pour concevoir et jeter les bases d’une stratégie sous régionale. La clôture de la rencontre est prévue pour ce jour.

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