Il s’appelle René Nana. Il préside aux destinées d’une ONG dénommée « Jour des premiers ». Cette association a choisi de primer, chaque année, les meilleurs des examens (Cep, Bepc, Bac, Bts) organisés par l’Etat béninois. Et l’Association le fait sans désemparer depuis plusieurs années. Elle réussit ainsi l’exploit de fixer, dans nos agendas, ce rendez-vous annuel devenu incontournable. C’est le fruit de la régularité et de la constance. Un bel exemple !
La 9ème édition du « Jour des premiers » s’est déroulée le 25 novembre dernier à Cotonou. Ce sont soixante douze lauréats qui ont été honorés, distingués et récompensés à cette occasion. Soixante douze élèves de nos écoles, collèges et lycées qui, après avoir construit leur succès dans le silence studieux de l’effort, viennent moissonner, au soleil de la reconnaissance, les fruits de ce qu’ils ont eu à semer.
Il convient de dégager, pour mieux la faire partager, l’importance de l’initiative que poursuit sans relâche René Nana. Qui choisit de regarder du côté de nos écoles, collèges et lycées, vise au premier chef la denrée première, indispensable à tout développement : la ressource humaine. Car le développement est d’abord et avant tout une affaire d’hommes. L’homme avant l’argent. L’homme comme concepteur, conducteur et bénéficiaire du développement.
S’il en est ainsi, et cela coule de source, seuls les hommes et les femmes de qualité ont ressources et capacités pour promouvoir un développement de qualité. Autrement dit, la bataille du développement se gagne ou se perd sur le terrain de la qualité. Prioritairement, la qualité des hommes et des femmes impliqués. Ce qu’a compris René Nana qui s’est résolument tourné vers la couche juvénile de notre pays.
Mais pourquoi les jeunes et quels jeunes ? C’est de bonne heure qu’il faut s’atteler à changer le logiciel mental de nos compatriotes. Et l’école est une pépinière. C’est là où se poursuit la maturation de nos cadres de demain. Mais la qualité n’est pas une donnée immédiatement et universellement accessible. La qualité se cultive. Elle s’entretient. Elle se promeut. La qualité est une denrée rare. Elle est, par conséquent, précieuse et chère. Elle est à l’image du diamant qui n’apparaît d’abord que comme une vulgaire matière minérale. Ce n’est qu’après qu’il révèle tout l’éclat de sa beauté, parce que taillé, décapé et poncé. Ce qu’a compris René Nana qui a résolument choisi d’accompagner nos jeunes apprenants, en les élevant dans le culte de l’excellence.
D’où « Les Jours des premiers » pour que les meilleurs de nos écoles, collèges et lycées soient sous les projeteurs de l’actualité ; pour que leur mérite soit connu de tous ; pour qu’ils déclinent aux yeux de tous et pour tous les raisons qui leur valent d’être à l’honneur et de prendre place sur les plus hautes marches du podium du succès. C’est un symbole fort. Un symbole d’autant plus fort qu’il fait tâche d’huile, entretient la flamme de l’émulation, suscite chez d’autres la volonté de mettre leurs pas dans ceux des meilleurs.
C’est cette heureuse contagion du succès que condense la philosophie du « Jour des premiers ». Pour tomber dans la médiocrité crasse, point n’est besoin de fournir beaucoup d’efforts. Il suffit de se laisser aller. On dévale tout aussitôt et à la vitesse grand V, la pente d’une inévitable descente aux enfers. Il en est tout autrement pour qui ambitionne d’atteindre les cimes de l’excellence. C’est à la force du poignet qu’il peut se tirer d’affaire. C’est au prix de grands efforts qu’il a raison des pentes abruptes et escarpées.
Le bel exemple des meilleurs se révèle être un moteur puissant. A l’image de cette rampe de lancement qui ne manque jamais de placer sur l’orbite du succès. Ce qu’a compris René Nana. A travers « Le Jour des premiers » il sait créer l’émulation nécessaire pour que les premiers du jour parlent au cœur et à l’esprit de tous les autres appelés, à leur tour, à prendre place aux toutes premières loges. La logique voudrait que René Nana, qui se dévoue à mettre les autres en lumière, soit mis à son tour en lumière. Avec la reconnaissance et les remerciements de chacun et de tous.
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