Les derniers hommages à Jean-Christophe Houngbo

La maison internationale de la culture a accueilli le samedi dernier les derniers hommages de la communauté médiatique et de la quasi unanimité de la classe politique à notre confrère du groupe de presse Le Matinal Jean-Christophe Houngbo, décédé le 29 juillet 2011 dernier au Cnhu de Cotonou dans des conditions non élucidées jusqu’à ce jours. Ainsi, plusieurs personnalités politico-administratives de notre pays ainsi que les professionnels des médias du Bénin se sont mobilisés comme un seul homme pour lui rendre les derniers hommages . Le Médiateur Albert Tévoédjrè, le deuxième vice-président de l’Assemblée nationale Boniface Yèhouétomè, représentant le président de l’Assemblée nationale empêché, le maire de Porto-Novo Océni Moukaram, son premier adjoint Colette Houéto, le député Eric Houndété représentant l’Union fait la nation (UN), ainsi que les représentants des associations professionnelles des médias à savoir l’Upmb, le Cnpa, l’Odem et le réseau des journalistes accrédités au parlement (Rejap) auquel il appartenait étaient tous présents aux obsèques de feu Jean-Christophe Houngbo. Après le témoignage du Médiateur de la République, suivront respectivement Jean-Claude Kouagou au nom du groupe de presse Le Matinal, le président du parti RpndèSodjiAbéo ami personnel du défunt, le vice-président de l’Upmb Guy-Constant Ehoumi au nom des associations de presse, Max Gaspard Adjamonsi au nom du Rejap et Jean Houngbo qui a délivré son oraison funèbre très poignant au nom de la famille Houngbo. Ce dernier a fait un tour d’horizon de son parcours scolaire et estudiantin en passant par les nombreuses difficultés que Jean-Christophe Houngbo a rencontrées tout au long de sa vie avant de terminer son parcours dans la profession de la presse béninoise où il est membre du réseau des journalistes accrédités au parlement béninois. Quant au président du Rejap, il dira que « dans la vie, il y a certains exercices auxquels on se soumet très difficilement. Tel est celui de ce jour qui m’impose de parler devant la dépouille d’un collègue, plus que cela un ami et plus encore un grand frère avec qui j’ai partagé tant de choses tant dans la vie privée que professionnelle. C’est vrai que Jean Christophe HOUNGBO, c’est dans le métier que je l’ai connu et cela remonte à une dizaine d’années ». Selon lui, quand Jean Christophe Houngbo pond un article, il ne visait pas souvent pas ‘’ LA UNE’’ mais très souvent ‘’LA ‘’MANCHETTE’’. « Jean Christophe Houngbo, tes rires moqueurs, tes petites blagues et les multiples sonneries de tes téléphones qui nous embêtaient tant, dans la cabine de presse, vont à présent beaucoup nous manquer. Depuis que tu as choisi de nous laisser, il y a comme un vide dans la cabine de presse de l’Assemblée nationale » a ajouté Max Gaspard Adjamonsi.Ce dernier est revenu une fois encore sur des rumeurs et les enquêtes qui n’ont jamais abouti depuis des mois après ce drame. Sans pour autant accuser quelqu’un, il finit par se demander, est- ce admissible que dans un pays comme le nôtre et pour un drame qui a suscité autant d’émoi, dans l’opinion, qu’on en soit encore à colporter des rumeurs sans une petite explication. Et selon ses propos, les nouvelles qui leur sont parvenues dernièrement jettent le doute et sèment la confusion dans les esprits. C’est dans atmosphère pleine d’émotions que toute la cérémonie de recueillement s’est déroulée à la maison internationale de la culture de Porto-Novo. Après le recueillement, la dépouille mortelle de notre regretté Jean-Christophe Houngbo a été conduite à la cathédrale « Notre Dame » de Porto-Novo où une messe corps présent a été dite pour le repos de son âme. L’inhumation a été faite à son domicile dans l’intimité familiale.

Oraison funèbre du Président du REJAP lors des obsèques de Jean Christophe HOUNGBO

Honorables invités

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Chers collègues

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Mesdames et messieurs

Nous voici réunis ce jour samedi 26 novembre 2011 devant la dépouille mortelle de note regretté collègue, ami et frère Jean Christophe. Dans la vie il y a certains exercices auxquels on se soumet très difficilement. Tel est celui de ce jour qui m’impose de parler devant la dépouille d’un collègue, plus que cela un ami et plus encore un grand frère avec qui j’ai partagé tant de choses tant dans la vie privée que professionnelle. C’est vrai que Jean Christophe HOUNGBO, c’est dans le métier que je l’ai connu et cela remonte à une dizaine d’années. Mais cela a été suffisant pour que je le découvre dans toutes ses facettes. Jean Christophe HOUNGBO n’était pas un ange encore moins un saint, il avait ses défauts qui étaient bien nombreux car nul n’est parfait. Mais il était quelqu’un de franc, sincère et loyal en amitié. Il était un bon vivant et ceux qui sont proches de lui savent bien de quoi je parle. Jean Christophe HOUNGBO avait horreur de l’injustice et la combattait de toutes ses forces durant sa vie terrestre. Quand Jean Christophe HOUNGBO choisit d’être bon, il l’est à 100% ; mais quand il choisit aussi le moins bon, il l’était terriblement au point où nous lui disions souvent qu’il aimait les extrémités puisqu’il quitte souvent une extrémité pour une autre. Comment pourrait-il en être autrement quand on sait que Jean Christophe HOUNGBO était un passionné au vrai sens du terme ? au plan professionnel il était un journaliste, téméraire, fouineur, teigneux, hargneux mais pointu. C’était un journaliste d’investigation et il faisait très peu dans le compte rendu. Quand Jean Christophe HOUNGBO pond un article, il ne visait pas souvent pas ‘’ LA UNE’’ mais très souvent ‘’LA ‘’MANCHETTE’’. Jean Christophe HOUNGBO, tes rires moqueurs, tes petites blagues et les multiples sonneries de tes téléphones qui nous embêtaient tant, dans la cabine de presse, vont à présent beaucoup nous manquer. Depuis que tu as choisi de nous laisser, il y a comme un vide dans la cabine de presse de l’Assemblée nationale. Si tu n’étais pas le meilleur parmi nous, tu étais particulier. Tu ne faisais jamais les choses comme tout le monde. Tu as toujours refusé d’être un béni oui oui, d’être un conformiste, cela t’avait valu certaines inimitiés, mais c’était aussi cela la vie. Au regard de ce qui précède, nous mesurons donc tout l’ampleur de la perte énorme que constitue, parmi nous, le décès de notre collègue Jean Christophe HOUNGBO surtout quand on y ajoute les circonstances. Et en parlant des circonstances, c’est quand même inadmissible que jusque-là c’est toujours le statut quo. N’est-ce pas une honte qu’on ne puisse pas nous dire depuis bientôt 06 mois ce qui s’est réellement passé pour que toutes une famille meurt de cette façon. Nous n’accusons personne, et nous n’avons pas ici l’intention de créer une polémique. Mais est- ce admissible que dans un pays comme le nôtre et pour un drame qui a suscité autant d’émoi, dans l’opinion, qu’on en soit encore à colporter des rumeurs sans une petite explication. Et les nouvelles qui nous sont parvenues dernièrement jettent le doute et sèment la confusion dans nos esprits. Y a –t-il eu autopsie des restes d’aliments, les prélèvements ont-t-ils été analysés ? C’est des questions que j’invite tout un chacun d’entre nous à creuser.

Jean Christophe HOUNGBO, tu nous quitte à un moment où nous avons encore besoin de toi, de tes excès de colère, de tes blagues, dont tu avais seul le secret. Jean Christophe, tu nous manqueras, tu nous manqueras énormément, tu nous manques d’ailleurs déjà.

Puisse ton œuvre, tes expériences et tes qualités nous inspirer nous autres pour l’avenir.

Jean Christophe HOUNGBO, ta plume restera à jamais.

Comme tu le dis très souvent, quand l’heure vient de se séparer, Jean Christophe HOUNGBO, feu, feu, feu.

Que ton âme, celles de ta femme et de ton garçon et des autres qui sont partis avec toi reposent en paix.

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