Lutte contre les médicaments frelatés : les engagements de l’ordre des pharmaciens du Bénin

Le 02 novembre à Paris, les ordres de pharmaciens des pays francophones se sont réunis pour prendre des engagements fermes en faveur de la lutte contre les médicaments frelatés. C’est cette déclaration que l’ordre national des pharmaciens du Bénin a rendu publique hier au Novotel Orisha de Cotonou. Quelques jours après la signature de la déclaration de Paris, l’ordre national des pharmaciens du Bénin décide de rendre public le document et d’interpeler les autorités politiques béninoises sur la question. Hier, dans cette déclaration lue par la présidente du conseil de l’ordre, Dr Moutiatou Toukourou, l’ordre national demande aux autorités politiques de faire un effort pour signer la convention Medicrime adoptée par le Conseil de l’Europe ouverte à la signature des Etats non membres du Conseil de l’Europe depuis le 28 Octobre 2011 ; de favoriser l’accès des populations aux médicaments de qualité et, conjointement, mener des actions concrètes visant à éradiquer tout circuit non sécurisé aboutissant à la délivrance de médicaments, d’associer les pharmaciens et leurs organisations professionnelles, leurs ordres en particulier, aux instances et programme chargés des actions de lutte contre les médicaments falsifiés, de favoriser le rôle de veille, d’alerte et de conseil de pharmaciens par des actions de sensibilisation, de pédagogie et de communication auprès des populations… Au cours de cette conférence, l’ordre a également réitéré son engagement à contribuer à l’élaboration et à l’application de législations relatives à la lutte contre les médicaments frelatés, à soutenir et développer dans le cadre de leurs misions, toute action des autorités sanitaires visant à lutter contre l’élaboration, le trafic et la diffusion des médicaments frelatés. Ils ont aussi déclaré être prêts à contribuer aux actions de communication visant à informer les populations des dangers des médicaments falsifiés et à se rapprocher des pays concernés par le plan d’action de l’organisation ouest africaine de la santé afin de définir avec eux une feuille de route.

L’Ordre invite Ubipharm à emprunter la voie légale

Hier lors de sa sortie médiatique, l’ordre des pharmaciens du Bénin s’est prononcé sur l’affaire Ubipharm. Selon la présidente de l’ordre, la méthode d’Ubipharm n’a rien de professionnels. « C’est dommage de voir des confrères déplacer des problèmes techniques sur le plan politique », se désole Dr Adébo, le vice président de l’ordre. Il bat en brèche l’argument selon lequel l’arrivée de Ubipharm va entrainer la baisse du prix des médicaments puisque ce n’est pas le grossiste qui fixe les prix, c’est plutôt le gouvernement qui fixe les prix par le truchement de la direction nationale des pharmacies. La présidente renchérit en disant que l’ordre a donné son avis en 2010, bien avant l’arrivée du nouveau bureau. Elle ajoute que le métier de pharmacien est régi par des lois et qu’il existe des voies de recours selon l‘article 89 de l’ordonnance N° 73-38 qui crée l’ordre. Cet article précise que les décisions sont susceptibles de recours. « C’est un problème professionnel, il faut que force reste à la loi », a-t-elle déclaré.

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