Réformes dans les universités publiques du Bénin : les universitaires béninois à l’école de Boni Yayi

Après une première expérience moins concluante, les universitaires béninoises ont décidé de réformer la démocratisation des universités publiques du pays. Comme si c’était pour s’inscrire dans la logique du président Boni Yayi, les universitaires béninois ont décidé de refonder l’organisation et le fonctionnement des universités nationales du pays.

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Il s’agit de corriger les ratés des cinq premières années d’expérience de gouvernance démocratique qui vient à terme avec la fin des mandats des tous premiers recteurs élus. C’est dans le cadre de l’évaluation et du bilan de cette première expérience que l’intersyndicale des enseignants-chercheurs des universités nationales du Bénin envisage des nouveautés en ce qui concerne les instances dirigeantes desdites universités. Si les propositions ses propositions sont prises en compte, on aura entre autres innovations la création du conseil nationale des universités et dans chacune des deux universités publiques un conseil d’administration, un conseil de la qualité de la vie universitaire, l’assemblée de l’université et le conseil universitaire des recours.

Des sources internes à l’intersyndicale renseignent que le conseil national des universités se compose de 40% d’enseignants d’université et de 60 % d’autres forces vives de la nation que sont les membres du gouvernement, d’institutions de la république, du patronat, de la chambre de commerce et d’industrie, des représentants des étudiants et du personnel technique et administratif des universités. C’est un organe délibératif qui veille à l’application du plan stratégique de développement et sert de facilitateur entre le ministère de l’enseignement supérieur et les instances dirigeantes des universités. Le Conseil d’administration (Ca) compte 15 à 20 membres en fonction de chaque université. Il est constitué entre autres des membres des syndicats des enseignants, des étudiants et de l’autorité communale de la ville qui abrite l’université. Le recteur n’est pas membre du Ca qui en tant qu’organe exécutif adopte le projet de budget préparé par ce dernier. Le Ca est renouvelable au 2/3 de ses membres chaque deux ans. Le Conseil de la qualité de la vie universitaire est une structure de veille qui se compose des enseignants du supérieur, des étudiants et des acteurs directs des universités. L’Assemblée de l’université est, quant à elle, l’organe d’expression souveraine de chaque université.

En plus, on devrait passer de trois à deux vice-recteurs. Le premier sera en charge des affaires académiques et la recherche et le second du partenariat, de la coopération et de l’insertion professionnelle. Le mandat du recteur est revu de cinq à trois ans renouvelable mais pas immédiatement. L’objectif est de faire la promotion de la performance à travers l’alternance. Aussi passe-t-on d’un scrutin uninominal à un scrutin de liste. Pour améliorer la gestion financière, le poste d’agent comptable devrait être supprimé pour donner naissance à plusieurs services communs.

Pourvu que…

Que d’innovations ! On apprend qu’elles visent à améliorer la gouvernance et la gestion des universités publiques du Bénin. Les rendre plus autonomes, rayonnantes et beaucoup plus au service du développement de la société. Quoi de plus normale. Seulement, si ces dispositions sont prises pour corriger la première expérience de la démocratisation, reconnaissons que la refondation du système à elle seule est insuffisante. Il faut aussi la renaissance des hommes qui l’animent. Ce sont les conditions sine qua none pour que nos universités publiques cessent d’être des usines à fabriquer des cancres et des Agents permanents du chômage(Apc).

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