Rencontre de vérité entre le gouvernement et les gestionnaires de parcs automobiles

Hier, s’est tenue au Palais de la présidence de la république, une rencontre entre les gestionnaires de parcs de véhicules d’occasion et le gouvernement. Il était question d’écouter les différents acteurs en vue de décanter la crise qui secoue la filière véhicules d’occasion. C’était sous la houlette du président de la république. Tous les ministères dont les départements sont concernés par la reforme, les gestionnaires des parcs de véhicules d’occasion et d’autres opérateurs privés de la plateforme portuaire étaient au rendez-vous de ce lundi 28 novembre à la présidence de la république. Objet : une rencontre d’échanges et d’éclaircissements entre le gouvernement et les gestionnaires de parcs de véhicules d’occasion en vue de mettre fin à la crise née de la mise en œuvre des reformes dans le secteur. La séance s’est tenue sous la supervision du président de la république, Boni Yayi. Tour à tour, deux représentants des gestionnaires de parcs suivis des ministres de l’économie maritime, de l’économie et des finances, l’intérieur, de la sécurité publique et de la défense nationale, ont pris la parole pour expliquer chacun selon l’implication de son département, les tenants et les aboutissants de la reforme dans la filière des véhicules d’occasion.

Selon les représentants des gestionnaires de parcs de véhicules d’occasion, tous les acteurs du secteur sont disponibles à prendre part à la conception et à l’application des reformes pour la bonne santé de leur filière. Mais ils fustigent le fait de n’avoir pas été associés à la prise d’une décision devant reformer un secteur dont ils sont les acteurs de premier plan. Selon eux, les parcs de gestion des véhicules d’occasion sont des sociétés de droit privé dont les caisses ne peuvent être délocalisées dans une autre société de droit privé, en l’occurrence Bénin Control Sa. Ils souhaitent entre autres la mise en œuvre de manière souple de la reforme et le lancement de cette dernière en début 2012. « Nous souhaitons la mise en œuvre souple et concertée, avec les différents acteurs, qui aboutira aux mêmes résultats financiers attendus », ont-ils suggéré. Pour eux, le secteur compte plus de 400 agents caissiers et 1000 agents connexes. Et l’application forcée de la reforme va créer des troubles sociaux incompatibles avec la vision de la paix sociale du Chef de l’Etat.

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Le contre-pied des ministres

Pour le ministre de l’économie maritime, la réforme n’est pas mauvaise en soi puisqu’elle permettra sans doute de sécuriser les transactions financières, les corridors et d’éviter les tracasseries inutiles. Selon lui, il n’est pas question d’allouer les 30% réclamés par les promoteurs de parcs sur les barèmes tarifaires pour assurer l’entretien des parcs dans la mesure où cette attribution relève de la compétence exclusive de l’Etat. A son tour, le ministre de l’économie et des finances a insisté sur la nécessité du maintien de cette réforme qui permettra de moderniser l’économie nationale et d’éviter les faux frais. Elle estime en outre que la réforme n’a aucune influence sur l’emploi des jeunes contrairement à ce que soutiennent les gestionnaires de parcs pour éveiller la sensibilité du Chef de l’Etat.

« Lorsque l’Etat décide, il a décidé… », dixit Boni Yayi

De l’intervention de Boni Yayi, on retient que son gouvernement a fait l’option de tourner une page de l’histoire du Bénin en initiant des reformes fondamentales. Il s’agit de reformes structurelles dans tous les secteurs. L’objectif est de permettre à tous les citoyens béninois de se nourrir, avoir accès aux soins de santé, en un mot connaitre un progrès social. Pour le premier magistrat béninois, le port (transport, commerce, logistique) constitue un maillon essentiel de l’économie nationale. « Le port de Cotonou fait partie des ports les plus profonds de la sous région, mais il faudra le rentabiliser », a fait remarquer le président de la République. A cet effet, les reformes doivent être conduites ensemble. Et il faudra mettre fin à l’anarchie et au désordre. « Tout ce que nous faisons doit se faire dans l’ordre, la discipline. Nous sommes arrivés à un point où nous devons mettre fin à nos impairs. Nous sommes tenus de prendre en charge notre destin. Lorsque l’Etat décide, il a décidé et c’est terminé », a martelé le Chef de l’Etat. Avant d’ajouter avoir pris acte des différentes observations faites. Pour lui, la reforme sera engagée et c’est ensemble que tous les acteurs vont la corriger au fil du temps.

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