Selon le chercheur Bernard Bourles : le réchauffement climatique appelle au ralentissement de l’industrialisation

Bernard Bourles a organisé en collaboration avec l’Institut français du Bénin (Ifb) une conférence scientifique sur le changement climatique ce mercredi 23 novembre dans l’enceinte dudit institut. C’est dans le cadre d’un vernissage qui a pour objectif de sensibiliser la population sur les conséquences futures de ses actes d’aujourd’hui. «Mousson africaine exceptionnelle en 2010 avec les inondations aux conséquences dramatiques». C’est le thème du vernissage dans le cadre duquel s’est tenu ce mercredi une conférence sur le réchauffement climatique au centre culturel français de Cotonou. Présenté par Bernard Bourles directeur de recherche en océanographie à l’Institut de recherche pour le développement (Ird) ladite conférence a pour thème «l’état des connaissances actuelles sur le changement climatique et son impact potentiel en Afrique de l’Ouest». Pour Bernard Bourles, l’objectif visé est de conscientiser les peuples à travers les participants à la présente conférence scientifique. Le conférencier a, au cours de son exposé, entretenu le public, venu nombreux, sur les notions de climat et de météorologie. Pour ce chercheur, l’énergie solaire est inégalement répartie sur la planète. De plus, plusieurs éléments conditionnent le changement du climat à savoir la diversité des sols, celle des climats, etc. Le plus important c’est le changement que les humains provoquent. A l’en croire, l’être humain, depuis l’ère de l’industrialisation, produit assez de chaleur qui influe sur la transformation du climat. On remarque donc que la terre est de plus en plus surchauffée. Et ce phénomène ne cesse de monter en flèche depuis les années 1970. Cela s’est accentué peu à peu jusqu’en 2010, considéré comme l’année la plus chaude depuis 131 ans. Selon lui, des études scientifiques prouvent que le dioxyde de carbone (Co2) évolue au même rythme que le méthane. L’augmentation de l’effet de serre est liée à l’évolution de la chaleur et du méthane. Ses effets dans la détérioration du climat se manifestent au bout de longues années. On note déjà des transformations à travers les inondations qui ont commencé depuis deux ans. Le conférencier, après un exposé assez détaillé de ces faits, a proposé quelques solutions qui, à son entendement, ne vont pas forcément stopper le processus de réchauffement de la planète, mais le ralentir. « Le réchauffement climatique et ses conséquences sont réelles », a-t-il souligné. Il faudra, de l’avis de Bernard Bourles, limiter la pollution atmosphérique, éviter la déforestation et valoriser le reboisement, produire et consommer les produits locaux, développer la recherche, stopper les prélèvements de sable sur les côtes et dans les lits des fleuves. Il préconise aussi la formation et le développement des énergies renouvelables. Ce qui est très important, à ses yeux, c’est informer sans arrêt les populations sur les tenants et les aboutissants du phénomène. « Ce n’est pas qu’une affaire d’Etats, mais de tous les habitants de la terre. Et surtout ceux des pays de l’Afrique de l’Ouest dont les capitales sont, pour la plupart, côtières », a justifié Bernard Bourles. Avant de conclure que des chercheurs réfléchissent sur des dispositions à prendre notamment pour stocker le CO2. Mais, le mal est assez profond et les espoirs sont minces. Il faut faire remarquer que d’autres structures ont contribué à l’organisation de l’évènement. Il s’agit du Laboratoire d’études en géodésie et océanographie spatiales (Legos), du Centre de recherche halieutique et océanologiques du Bénin (Crhob), et de la chaire internationale de physique mathématiques et applications/ Unesco/ Uac (Cipma/Uac).

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