La deuxième journée des auditions publiques organisée par la Haac pour décider du sort des organes de presse qui ont violé le code de la déontologie dans l’accomplissement de leur métier s’est tenue. L’audition de cette deuxième journée a eu pour cadre la salle de conférence de la Haac. C’était hier en présence du président et de ses conseillers et de plusieurs invités. Des suspensions, des envois de lettres d’excuses. Voici ce qu’on retient des sanctions. Ces suspensions sont infligées aux organes de presse à l’issue de la deuxième journée des auditions publiques organisées par la Haute Autorité de l’Audiovisuelle et de la Communication (Haac). Normalement au nombre de neuf, cinq organes de presse écrite comme audio-visuelle ont pu être auditionnés pour le compte de la deuxième journée des auditions publiques. Ainsi, ce sont des organes comme les quotidiens: ‘’Aujourd’hui au Bénin; Nouvelle Génération; l’autre Fraternité; Le Potentiel’’ et la radio Tokpa. La dureté des sanctions varient d’un organe à un autre et ce selon la gravité des faits qui leur sont reprochés. Ainsi, les organes qui ont écopé de suspensions sont au nombre de trois. Il s’agit de ‘’Nouvelle Génération et l’émission «week-end à tous vents» de la radio Tokpa qui ont été suspendus pour deux semaines Quant au quotidien Aujourd’hui au Benin, il est interdit de parution pendant un mois’’. Il faut dire que Nouvelle Génération et Aujourd’hui au Benin en plus de leur suspension doivent tous les deux envoyer des lettres de demande d’excuse à Marguerite Kérékou. Les quotidiens comme ‘’L’autre Fraternité et Le Potentiel’’ bien qu’ils aient été auditionnés, n’ont pas été sanctionnés juste parce que la Haac compte mener des enquêtes à leur sujet. Il faut rappeler que la sanction des organes suspendus prend effet à compter du 12 décembre prochain.
Les faits reprochés aux organes suspendus
Les faits qui ont entrainé les organes de presse à une audition publique organisée par la Haac sont multiples et variés. Les faits reprochés aux quotidiens ‘’Aujourd’hui au Benin » et « Nouvelle Génération’’ sont identiques. En effet, ils ont été accusés d’avoir injurié et diffamé l’ex -première dame du Bénin Marguerite Kérékou dans des articles qu’ils ont publiés dans leurs journaux sur la privatisation de la société Onab. Dans ces articles en effet, ils l’ont accusé d’incapacité de l’ex première dame à gérer une société dans la transparence et d’avoir participé au projet de privatisation de ladite société qu’elle gère depuis environ 20 années. Une information qu’elle a démentie. En ce qui concerne le quotidien ‘’Le Potentiel’’, il est accusé de diffamation et d’accusation grave respectivement sur le chef quartier de «Godomey gare» et de Séverine Lawson. Quant à ‘’radio Tokpa » et « L’autre Fraternité’’, ce sont des injures à l’endroit d’un confrère qui leur sont reprochés au premier en plus d’une tentative de corruption d’une société de sécurité. C’est-à-dire L’autre Fraternité.
Les grands absents des deux jours d’audition
Si le premier jour de l’audition publique organisée par l’organe de régulation des médias au Bénin n’a connu aucune absence, ce n’est pas le cas du deuxième jour. Et pour cause, devant normalement auditionner neuf organes de presse comme au premier jour des auditions, c’est cinq organes que la Haac a auditionnés au deuxième jour d’audition hier. Ce fait s’explique par le fait que trois organes n’ont pas répondu présents à l’audition. Il s’agit des quotidiens comme: ‘’La Nouvelle Tribune; Le Matin; l’Evènement Précis’’. De sources proches des organes , les responsables ont sollicité et obtenu de la Haac un report pour raisons diverses. Quant au quatrième organe ‘’Le Confrère de la matinée’’, son audition n’a pas eu lieu à cause du compromis qui est trouvé entre l’organe et son plaignant. Il faut dire que l’audition des organes absents est prévue pour le 21 décembre prochain. Cette audition publique s’est déroulée en présence de la délégation burundaise de régulation des médias composée de trois membres comme au premier jour.
Les faits reprochés aux organes suspendus du premier jour
Les quotidiens ‘’Le béninois Libéré et L’indépendant’’ ont été suspendus pour avoir écrit des articles contre le premier ministre béninois Pascal Irenée Koupaki. Ces articles ont été qualifiés de calomnieux et d’injurieux. En ce qui concerne ‘’L’enquêteur’’, plusieurs plaintes ont été déposées contre lui. La plus intéressante est celle du ministre de la microfinance qui est accusée par le journal d’être impliquée dans une affaire de drogue. De son côté, la suspension de ‘’Audace Info’’ vient de la plainte du directeur général de la Gendarmerie Nationale qui selon l’article incriminé est impliqué dans une affaire de détournement de fond. Tout comme ‘’L’enquêteur’’, plusieurs plaintes ont été retenues contre ‘’Le pays Emergent’’. Le plus important est celui de l’avocat de Sébastien Ajavon. En effet, dans l’un de ses articles, le journal a qualifié l’opérateur économique béninois de Danger public pour le Benin. En dehors des accusations graves non prouvées qui ont été déjà citées, les faits qui ont valu la suspension des autres organes ne sont rien d’autres que des diffamations.