Affaire diffamation contre Reckya Madougou : le Journal l’Enquêteur et son promoteur écopent des premières sanctions

Les toutes premières sanctions contre le quotidien béninois « L’Enquêteur » et son promoteur, Boris S. Tougan dans une affaire de diffamation contre Reckya Madougou, sont venues de la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication (Haac) qui à l’issue d’une séance d’audition publique ce mardi à son siège à Cotonou, a condamné le journal pour une série de publications sans preuves ni fondements.

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« (…) Le journal Enquêteur est interdit de parution jusqu’à nouvel ordre… ». Ainsi en ont décidé les conseillers de la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication suite à la plainte de Madame la Ministre de la Microfinance et de l’Emploi des Jeunes et des Femmes Reckya Madougou. Cette dernière avait préalablement dénoncé des publications diffamatoires dont elle a fait l’objet dans les colonnes dudit journal.

 

Après en avoir jugé et certainement apprécié la facilité et le mépris des règles de déontologie et d’éthique dans les médias ayant caractérisé les publications par lesquelles il est désormais établi que le journal « Enquêteur » et son responsable ont diffamé Reckya Madougou, le président Théophile Nata et ses pairs ont infligé pour la première fois des sanctions aussi lourdes que celles dont ont écopé ce mardi, Boris S. Tougan et son journal « Enquêteur ».

En effet, en plus d’être interdit de parution « jusqu’à nouvel ordre à compter du 12 décembre 2011 », le journal « Enquêteur » est « interdit d’édition par toutes les imprimeries de presse sur toute l’étendue du territoire national ». Mieux, la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication (Haac), instance de régulation dans les médias en République du Bénin et chargée par ailleurs de la délivrance de la carte de presse, a décidé d’interdire à Boris S. Tougan « d’exercer en tant que professionnel des médias et communicateur jusqu’à nouvel ordre ».

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Cette série de sanctions prises par la Haac contre le journal « Enquêteur » et son premier responsable pour cause de diffamation révèle non seulement l’extrême gravité des publications diffamatoires dont les prévenus sont accusés mais renseigne aussi sur la détermination que l’organe de régulation semble désormais afficher dans sa volonté d’assainir une corporation aussi noble que celle des professionnels des médias.

Toutefois, a-t-on appris, la victime, Mme Reckya Madougou, qui avait également saisi le tribunal de première instance de première classe de Cotonou, reste inflexible dans son intention de faire regretter aux auteurs des publications diffamatoires dont elle a été l’objet ces derniers mois.

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