Déguerpissement des artères de Cotonou : les vendeurs de jouets, prochaine cible de la police municipale

Les fêtes de fin d’année sont pour bientôt et les vendeurs de jouets courent les rues de Cotonou. L’opération de déguerpissement amorcée depuis quelques mois continue et ces vendeurs, prochaines cibles de la mairie sont aux aguets pour ne pas se laisser prendre.

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Au moment où la municipalité de Cotonou s’active dans son opération de déguerpissement, les marchands de jouets profitent de l’imminence de Noël pour se faire de l’argent. Pour la plupart installés sur le boulevard Steinmetz pour rendre beaucoup plus visible leur commerce, ces marchands sont à présent sommés par les autorités municipales de Cotonou de quitter les lieux. Interrogés, ces vendeurs fournissent différentes versions. Certains soutiennent qu’ils n’ont aucune raison de déguerpir n’ayant pas franchi le seuil de délimitation fixé par la mairie. D’autres estiment qu’ils ont été avisés par le délégué du quartier qui leur a notifié l’imminence de leur déguerpissement même avant les fêtes de fin d’année. Pour Basile Gnanssounou, délégué du quartier Bocossi Tokpa, les instructions des autorités sont fermes. « Il nous a été demandé de procéder à un recensement général de ces vendeurs et de recueillir toutes les informations les concernant. C’est ce que nous avons fait. Nous attendons à présent le mot d’ordre de la police municipale puisqu’il appartient à la mairie de prendre des décisions.» Pourtant quelques vendeurs interrogés restent plutôt sereins car, disent-ils, l’espace occupé se situe à la devanture de leur boutique. Selon Basile Gnanssounou, les vendeurs touchés par l’opération rejoindront certainement le marché où ils pourront exercer librement leurs activités. Une option que ces derniers n’acceptent pas, parce que craignant d’être laissés pour compte. Ils veulent plutôt qu’on leur accorde d’autres emplacements où ils se sentiront beaucoup plus en sécurité. Même installés aux abords des voies, ils sont encore acculés par les redevances et les patentes qui s’évaluent à trois mille (3000) francs Cfa le mois pour les taxes et sept mille (7000 ) à douze mille (12000)francs Cfa l’an pour les patentes. Ce qui constitue pour eux des manques à gagner. Toutefois dans leur grande majorité, ces marchands souhaitent que les autorités fassent preuve d’indulgence en attendant de passer l’avant Noël. De leur côté, les autorités municipales n’entendent pas baisser les bras. Pour Flavien Clédjo, directeur de la police municipale, «la mairie n’est pas dans une épreuve de force avec les vendeurs de jouets. La police municipale est dans son rôle qui constitue à rendre la ville propre et permettre la fluidité de la circulation». «D’ailleurs, dira-t-il, deux emplacements très proches de l’avenue Steinmetz ont été identifiés pour leur permettre de s’installer et d’exercer librement leurs activités. Le premier emplacement se situe à Cotonou Est et le second, à Cotonou Ouest».

 

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