Le groupement national des sapeurs pompiers du Zou et des Collines sont restés impuissants, samedi dernier dans la matinée, devant un incendie au quartier Kpokon à Bohicon. Malgré les multiples appels des populations au groupement, ces derniers n’ont pu effectuer le déplacement et ont laissé toute une maison se consumer. La question que se pose aujourd’hui le commun des mortels à Bohicon est de savoir : comment ceux-là qui sont appelés «les soldats du feu» peuvent rester sans réponse devant les multiples appels des populations au moment où l’incendie s’est déclenché. Aller chercher les réponses et vous comprendrez comment fonctionnent ces structures. A la police on est habitué à entendre : « il n’y a pas de moyens ou de carburant ». Samedi dernier au Groupement national des sapeurs pompiers (Gnsp) de Bohicon, les raisons étaient pratiquement les mêmes. «Ce n’est pas qu’il n’y a pas de moyen ou de véhicule. Ici, ce n’est pas le cas. Les deux véhicules dont nous disposons sont en panne depuis un certain temps et nous n’arrivons pas à les réparer. C’est pourquoi nous ne sommes pas intervenus quand les populations nous ont appelés. C’est ce qui a posé le problème sinon, nous avons des hommes disponibles.» a affirmé Gbolou Adéyinka, Commandant du groupement.
La maison en feu s’est entièrement consumée malgré la bataille des populations contre les flammes. Selon les témoignages reçus sur les lieux, le feu serait probablement survenu suite à un court circuit dans une des chambres de la maison occupée par des élèves. Il a consumé entièrement cette chambre et d’autres dans la maison. Heureusement, on ne déplore aucune perte en vie humaine.
Le Commandant Gbolou Adéyinka profitant de l’occasion a lancé un appel aux autorités de l’Etat Béninois, aux élus locaux ainsi qu’aux populations, afin qu’ils apportent leur soutien au groupement pour secourir rapidement et efficacement les populations qui seront en danger dans le département.
Les questions qui se dégagent de cet incident sont : comment un groupement en charge de secourir des populations de deux départements dans le centre du Bénin ne dispose que de 02 véhicules appropriés à ces genres d’opération.
Pourquoi n’a-t-on pas procédé au remplacement ou à la réparation de ces véhicules en panne. A-t-on oublié que nous sommes en harmattan où les feux de brousse sont légions dans ces deux départements et peuvent engendrer de graves incendies ? En tout cas, voilà qui interpelle encore une fois la conscience de nos autorités et relance le problème de la sécurité des personnes et des biens dans nos départements.
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