Suite à une décision de la chambre judiciaire de la Cour suprême du mardi dernier, le président de la Fédération béninoise de football (Fbf), Anjorin Moucharafou, est sorti de la geôle depuis mardi. Cette sortie du président de la Fbf, aura, à coup sûr, une implication sur la réconciliation et sur le cuir rond en particulier.
Que les amoureux de football cessent de s’inquiéter pour le championnat national de transition. L’homme fort de la Fédération étant libre de ses mouvements, vaille que vaille, tout ira à terme pour cette saison de transition. Cette sortie n’est pas une assurance que tout sera bon mais elle aura le mérite de faire bouger les choses quelque soit le sens qu’on lui donne. En premier lieu, le football va rouler même dans de conditions piteuses. Le président de la Fédération n’a plus rien à démontrer pour qui a suivi l’évolution du sport roi national ces dix dernières années. Cependant, le public sportif attend de voir le comportement que va adopter Anjorin à la Fbf. Pour beaucoup d’observateurs, il gagnerait à céder les premiers rôles à d’autres et se positionner comme personne ressource. Mais, est-ce que Anjorin aura ce cran? Question casse tête, car déjà, le Béninois n’est pas accoutumé à de tels actes .
Résoudre autrement le cas des boudeurs
Ensuite, depuis le démarrage du championnat dit de « transition », quatre clubs à savoir le Cifas, les Mambas Noirs, les Requins de l’Atlantique et Dynamo d’Abomey ont refusé de participer au championnat. Ces quatre clubs exigent qu’il faille organiser une assemblée générale extraordinaire avant que le championnat ne soit organisé. De plus, ils exigent que les championnats nationaux de première et de deuxième divisions soient confiés à la Ligue de football professionnel du Bénin (LFPB). Face à toutes ces exigences que fera le président Anjorin pour ramener tout le monde au bercail ? Il gagnerait en notoriété s’il adopte une autre approche de la politique de la main tendue. Le développement du football béninois a besoin de tous ses fils et filles. Selon, certaines sources proches de ce dernier, il serait en train de tendre la main au richissime homme qui, lors de la première édition du championnat professionnel, a investi des millions de francs cfa pour que le public sportif ait de beaux gestes sur les stades. Etant en position de force, le président Anjorin Moucharafou dispose d’une marge de manœuvres suffisantepour faire entendre raison aux extrémistes de son camp. Ces extrémistes, selon certains indiscrétions, refusent que la crise prenne fin et qu’ils continuent, eux de tirer le drap de leur côté. Le peuple béninois ne veut qu’une chose aujourd’hui : que tous les acteurs s’unissent autour de la discipline afin qu’elle retrouve ses lettres de noblesse d’entre temps.
Sauver les échéances imminentes
Dans quelques mois, les Ecureuils du Bénin disputeront les éliminatoires de la Coupe du monde Brésil 2014 respectivement face à l’Algérie, au Rwanda et au Mali et affronteront dans le tour préliminaire des éliminatoires de la 29ème édition de la Coupe d’Afrique des Nations (Can) Afrique du Sud 2013, l’Ethiopie. Il faut donc qu’il y ait une union sacrée autour de la sélection nationale. Pour que ce vœu soit une réalité, le président de la Fbf doit jouer un grand rôle dans la réconciliation des deux camps par ricochet les férus du cuir rond. Il doit faire fi des propos mensongers ou non qu’on lui avait servis quand il était en prison et qu’on s’apprête de nouveau à lui faire avaler. Enfin, le président Anjorin Moucharafou a toutes les cartes en main pour surprendre tout le monde et rentrer dans l’histoire. Ce n’est pas tous les gens qui se disent proches de lui qui l’aiment. Chacun cherche à défendre ses intérêts. Cela se voit dans leur comportement sur le terrain. Lorsqu’un vice-président bien connu du comité exécutif affirme haut et fort que « nous avons le pouvoir et que nous allons l’exercer n’en déplaise à ceux qui ne veulent pas rentrer dans le rang » et qu’un autre vice président de ce même comité exécutif ne cesse de tendre la main au camp d’en face, on comprend aisément de quel côté Anjorin devrait se pencher pour ramener la paix dans le cœur de la famille sportive. Ses premiers gestes et déclarations sont très attendus par les Béninois. C’est à travers ces premières déclarations qu’on saura s’il est prêt à emprunter le chemin de la paix et de la réconciliation. Les jours à venir nous en diront long et nous réservent des surprises.


