La lettre d’invitation
REPUBLIQUE DU BENIN
Cotonou, le 21 novembre 2011
HAUTE AUTORITE DE L’AUDIOVISUEL ET DE LA COMMUNICATION N°497-11/HAAC/CCPED/SG/SCS
LE SECRETAIRE CENERAL A Monsieur le Directeur de Publication du journal « NOUVELLE TRIBUNE COTONOU
OBJET: Invitation à une audition publique,
Monsieur le Directeur de publication,
Dans le cadre de l’affaire objet de la plainte ci-jointe, vous êtes impérativement invité à vous présenter en personne, accompagné de l’auteur de l’article incriminé, à une séance d’audition publique le mercredi 07 décembre 2011 à 10 heures précises dans la Salle de Conférences du siège de La Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la communication, Boulevard de la Marina, Cotonou
Veuillez agréer, Monsieur le Directeur de publication, l’assurance de ma considération distinguée.
Le Secrétaire Général : Jean N’TCHA
La raison de la comparution, ce jour de votre quotidien devant la Haac
Votre quotidien « La Nouvelle Tribune », comparait, suivi de deux autres organes de la place que sont « Le Matin » et « L’événement Précis » en audience publique à la Haute autorité de l’audiovisuelle et de la communication ce mercredi 21 décembre 2011. Et pour cause. Nous avons publié dans notre parution du 21 Janvier 2011 une lettre ouverte de Monsieur Jean Roger AHOYO adressée à certains membres de l’actuelle Cour constitutionnelle que sont Maitre Robert DOSSOU et Théodore HOLO. Cette lettre ouverte (lire ici) a été jugée par les membres de l’ancienne Cour constitutionnelle dirigée par Elisabeth K. Pognon comme comportant des imputations et allégations. Lisez ci-dessous publiée, la requête de réparation adressée par les membres de ladite Cour à la Haac.
1. Elisabeth K. POGNON
Cotonou, le 09 septembre 2011
Ancienne Présidente.
de la Cour Constitutionnelle
2. Maurice GLELE AHANHANZO
3, Bruno AHONLONSOU
4. Pierre E. EHOUMI
Anciens membres de la même Cour Constitutionnelle
Tous à Cotonou
OBJET : Requête contre les parutions des journaux
Le Matin, l’Evénement Précis et la Nouvelle Tribune
A Monsieur Le Présidentde la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication
à Cotonou
Monsieur Le Président
Nous avons respectueusement l’honneur de porter à votre connaissance les faits ci-après:
1 Le vendredi 21 janvier 2011, les quotidiens « Le Matin »,
« L’évènement précis » et « La Nouvelle Tribune » ont publié une lettre ouverte de Monsieur Jean Roger AHOYO dont ci-joint en photocopie les exemplaires.
2 La lettre ouverte adressée à Maitre Robert DOSSOU et à monsieur Théodore HOLO, pris ès qualités de membres de la Cour
Constitutionnelle du Bénin, comporte les imputations et allégations suivantes:
« 6.2.1. Vous n’avez pas oublié que la Cour Constitutionnelle de l’époque a invalidé plus de quatre cents mille (400,000) voix du Président sortant, Nicéphore Dieudonné SOGLO. Le résultat de cette manœuvre (car s’en était une!) a été l’élection du Président Mathieu KEREKOU, avec seulement cent mille (100.000) voix de plus que SOGLO !!! En l’occurrence, la Cour s’est substituée au peuple béninois pour lui élire son président. Ce Président est resté dix ans au pouvoir avec les résultats que vous savez. Depuis 1996, SOGLO n’a jamais cessé de parler de holp up -électoral et de Cour des miracles pour désigner la Cour Constitutionnelle. Comment ne pas reconnaitre qu’il a raison sur toute la ligne !!! »
3 Ces allégations mettent directement en cause la Cour Constitutionnelle et les personnes qui 1’animaient au moment de l’élection présidentielle de 1996.
4 Elles engendrent en effet une thèse de manipulations de la sincérité des résultats du scrutin qui trouve écho dans le ressentiment prêté à Monsieur Nicéphore SOGLO d’un « hold up électoral ». Ainsi en est-il du fait d’affirmer que l’invalidation de voix est une manœuvre et par cette attribution malicieuse d’une intention frauduleuse ou d’un dessein malveillant, de contester la décision juridictionnelle. rendue par la Cour Constitutionnelle et d’asseoir de suite dans les esprits l’idée que celle-ci« s’est substituée au peuple béninois pou lui élire son Président ».
5 Qualifier la Cour Constitutionnelle d’alors de « Cour des miracles » est particulièrement outrageant et jette l’opprobre sur les membres de ladite Institution.
6 Par ailleurs, Monsieur AHOYO allègue:
« 6.2.2. Le résultat miraculeux de 1996 a fait courir une méchante rumeur sur les membres de la Cour. Ils auraient perçu, pour prix de leur« forfaiture» des milliards de francs CFA !!! A mon interlocuteur bénévole, j’ai posé une seule question: A mon cousin, le Professeur Maurice AHANHANZO GLELE a-t-il perçu, lui aussi, cet argent sale ?.»
7 Les allégations et imputations tendent à établir que le « résultat miraculeux » de l’élection s’explique par la corruption sinon collective des membres de la Cour Constitutionnelle d’alors mais en tous les cas au manque de probité de l’un de ses membres qui est nommément désigné: le Professeur Maurice GLELE
AHANHANZO. La prétendue mise en garde aux destinataires de la lettre ouverte cache difficilement le rappel suggestif de liens contraires à la probité dubitativement imputés aux autres membres de la Cour. en voulant en extraire le Professeur Maurice GLELE. AHANHANZO. Elle s’inscrit dans le même registre d’accusation des membres de la Cour pour des agissements condamnables que comporte le terme « forfaiture ».
8 Aussi les publications faites le 21 janvier 2011 de la lettre ouverte dans les journaux LE MATIN, L ‘EVENEMENT PRECIS et LA NOUVELLE TRIBUNE visent-elles manifestement à discréditer dans l’opinion publique nationale sinon internationale la crédibilité et l’honorabilité des membres de l’Institution et à entamer en fin de Compte le respect qui lui est dû comme d’ailleurs à toutes les Institutions de la République.
9 Nous vous prions en conséquence, Monsieur Le Président, de bien vouloir faire réparer dans les meilleurs délais possibles et dans les mêmes formes le préjudice que nous avons subi du fait de la publication de la lettre ouverte de Monsieur Jean Roger AHOYO
10 Veuillez agréer, Monsieur Le Président, avec nos remerciements, l’expression de notre parfaite considération.
PJ : 03
Ont signé:
Elisabeth K. POGNON
Maurice GLELE AHANHANZO
Bruno AHONLONSOU
Pierre E. EHOUMI
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