Hier, 1er décembre, était célébrée la journée consacrée à la lutte contre le Vih/Sida. «Zéro infection à Vih, zéro discrimination, zéro décès lié au Sida» tel est le thème de la 24ème édition de la lutte contre le Sida. Le rapport 2011 du Programme commun des Nations unies sur le Vih/sida (Onusida) était plus ou moins satisfaisant. Ce rapport stipule que le taux d’infection au Vih a chuté de 21% depuis 1997. Quant au taux de décès, il a également baissé de 21% depuis 2005. De plus, 6,6 millions, soit 47% de personnes atteintes du virus auraient eu accès au traitement adéquat. Néanmoins il est à signaler 2,7 millions d’infections en 2010. En Afrique du Nord, la maladie reste encore d’actualité alors que dans les autres parties de l’Afrique, elle régresse petit à petit.
L’avis des jeunes sur la question reste toujours diversifié. «Je crains cette maladie et c’est d’ailleurs ce pourquoi je m’abstiens jusqu’à présent», confie Modeste A., étudiant en Sciences économiques à l’Université d’Abomey-calavi. Pour Omer Kpadonou, revendeur de pièces détachées par exemple, «c’est une bonne chose d’organiser des journées pour sensibiliser les jeunes, afin qu’ils se ressaisissent». Il est soutenu dans ses propos par Mme Aubierge, une commerçante qui, elle, pense que la journée permet aux jeunes qui ne croient pas encore à l’existence de la maladie d’y croire et de se méfier. C’est le cas de ce jeune élève ayant requis l’anonymat qui affirme : «c’est une journée comme les autres et moi, je ne sais pas si la maladie existe vraiment». Tout comme lui, une jeune coiffeuse qui n’a même pas conscience de l’existence de cette journée. Et pour elle, se protéger pendant les rapports ne sert à rien car le mal n’existe vraiment pas. «Il faut profiter de la vie tant qu’on est là et oublier le reste. Puis, je n’aime pas vraiment le préservatif. Pour le moment, je n’ai pas encore trouvé mon prince charmant», se plait-elle à affirmer. D’un autre côté, Tchibozo Armand trouve «qu’on organise trop de journées. On ne sent pas réellement cette maladie. On dit que le Sida tue mais on ne remarque rien». Selon lui, «il serait mieux de consacrer cette journée à une grande sensibilisation de la population surtout des femmes».
Au-delà d’une journée
Il est vrai que cette journée contribue à la sensibilisation des jeunes mais elle ne suffit pas pour atteindre les objectifs. Il ne serait pas judicieux de perdre de vue qu’il y a encore des jeunes pour qui le Sida signifie : Syndrome Inventé pour Décourager les Amoureux . Il est donc clair qu’une journée, certes aura contribué d’une manière ou d’une autre à la prise de conscience, mais ne suffira jamais pour éradiquer le mal de la planète et plus spécialement de l’Afrique. Il serait bon que les parents prennent réellement en charge l’éducation sexuelle de leurs enfants dès la base. Qu’on le veuille ou non, tout part de là. La preuve, il y a des jeunes qui attendent assez longtemps avant de s’aventurer sur le terrain du sexe. Et surtout avec beaucoup de prudence. Une prise de conscience générale de la part de la jeunesse s’avère nécessaire et indispensable pour parvenir à une parfaite disparition de la pandémie du Sida.
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